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Rexel : succès du placement d'obligations liées au développement durable
information fournie par AOF 07/09/2023 à 10:27

(AOF) - Rexel a réalisé avec succès le placement de ses obligations senior liées au développement durable, non assorties de sûretés et remboursables en 2030 pour un montant de 400 millions d’euros au taux de 5,25%. Les obligations, venant à échéance le 15 septembre 2030, peuvent faire l’objet d’un remboursement anticipé au gré de Rexel à compter de septembre 2026. Elles viendront au même rang que le contrat de crédit senior et les autres obligations senior non assorties de sûretés du groupe.

Le distributeur de produits et services pour le monde de l'énergie affectera le produit de l'opération à ses besoins généraux, y compris le financement de l'acquisition de Wasco.

Il indique que cette émission obligataire lui permettra d'améliorer sa structure financière en allongeant la maturité de sa dette à des conditions de financement favorables.

Rexel s'est engagé à diminuer de 45 % les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation des produits vendus, par euro de chiffre d'affaires (scope 3) d'ici le 31 décembre 2025, par rapport à 2016. La société s'est aussi engagée à réduire de 38 % les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d'énergie dans ses opérations (scopes 1 et 2) d'ici le 31 décembre 2025, par rapport à 2016.

Ces objectifs de performance durable sont en ligne avec les objectifs de Rexel à horizon 2030 de réduire le premier ICP (en intensité) de 60 % et le second ICP (en valeur absolue) de 60 %.

Le taux d'intérêt des obligations sera augmenté de 25 points de base à 5,500 % par an à compter du 15 septembre 2026 si Rexel n'atteint pas ces objectifs de performance durable par rapport à 2016.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Numéro 2 mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique, avec + de 6 % de parts de marché, créé en 1967 ;

- Répartition des ventes de 18,7 Mds€ entre l’Europe pour 51 %, l’Amérique du nord pour 42 %, devant l’Asie-Pacifique (7 %) ;

- Huit grands groupes de produits : les équipements d’installation électrique (44 % des ventes), les conduits ou câbles (22 %), l’éclairage (15 %), le génie climatique (6%), l’outillage, les énergies renouvelables, les logiciels, la sécurité et communication ;

- Modèle d’affaires fondé sur 3 piliers : ancrage local et couverture mondiale (60 % des revenus dans des pays où le groupe détient 15 % des parts de marché), puissance et agilité de la logistique, généralisation de l’intelligence artificielle dans les process logistiques et commerciaux ;

- Capital éclaté (20,2 % pour le fonds Cevian et 1 % pour les salariés), Ian Meakin présidant le conseil d’administration de 12 membres et Guillaume Texier étant directeur général ;

- Bilan solide avec une dette nette ramenée à 1,5 Md€, donnant un levier diminué à 0,96 face à 5,3 Mds€ de capitaux propres et un autofinancement libre de 873 M€.

Enjeux

- Stratégie de croissance « Power Up 2025 :

- 2 piliers : « les fondamentaux d’Excel » (talents, fournisseurs, chaîne d’approvisionnement, numérique et productivité) et « un leader différentié » (data & IA, services avancés, solutions de transition énergétique, ESG et fusions-acquisitions),

- croissance externe générant 2 Mds€ de ventes additionnelles,

- croissance annuelle de 4 à 7 % des ventes (dont 40 % dans le digital) et marge opérationnelle de 6,5 à 7 % des ventes ;

- Stratégie d’innovation financée à 80 M€, 2/3 des investissements allant dans le digital :

- offre multicanale avec plateforme dédiée à la fluidité, déploiement Esker de la solution Email to EDI et intelligence artificielle pour les alertes de vente, les modules de pricing et l’optimisation des assortiments, débouchant sur 25 % de ventes digitales,

- élargissement des services aux fournisseurs (analyse des données, prédiction…),

- open innovation via la Digital factory mondiale, des clouds ouverts aux clients et Hi ! Paris, centre spécialisé dans l’IA et l’analyse de données ;

- Stratégie environnementale incluse dès la conception des produits avec 48 % de chiffre d’affaires vert et aux objectifs validés par le SBTi :

- d’ici 2030 (vs 2016), réduction de 35 % des émissions de CO2 des opérations et de 45 % de celles résultant de l’utilisation des produits vendus,

- emprunt vert et indexation des lignes obligataires sur l’atteinte des objectifs de CO2 ;

- Impact positif sur les ventes et la marge opérationnelle de la gestion du portefeuille (5 acquisitions, 4 cessions en 2022 et, en janvier 2023, 2 acquisitions et 1 cession) ;

- Nouvelle raison d’être : offrir des solutions d’électrification pour un futur durable.

Défis

- Trois impacts majeurs -inflation des matières 1 ère , notamment du cuivre nécessaire aux câbles (17 % des ventes), pénurie de composants électroniques et tensions dans la disponibilité de main d’œuvre- compensée par l’agilité opérationnelle, la hausse des prix de vente ;

- Forte disparité des marges (3,4 % en Asie, 16,1 % en Amérique du nord et 13,6 % en Europe)

- Poursuite de la montée des ventes digitales (25 % des revenus) face à la concurrence accrue avec Amazon Business dans la distribution aux professionnels ;

- Incertitudes sur l’activité en Chine (4 % des ventes environ), handicapée par la reprise du Covid ;

- Après des ventes en hausse de 14 %, objectifs 2023 d’une croissance de 2 à 6 % des ventes et de 6,3 à 6,7 % marge opérationnelle ;

- Dividende record de 1,2 €, soit un taux de distribution de 40 % et poursuite des rachats d’actions.

En savoir plus sur le secteur de la distribution spécialisée

Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.

Valeurs associées

Euronext Paris +2.96%

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