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Rémy Cointreau : des ventes trimestrielles en net déclin
information fournie par AOF 26/01/2024 à 08:40

(AOF) - Rémy Cointreau a accusé un fort recul de ses ventes au troisième trimestre en raison notamment de difficultés en Chine et aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires sur la période est ressorti à 319,9 millions d'euros, en repli sur un an de 26,9% en données publiées et de 23,5% à taux de change et périmètre constants. La division Cognac a vu ses ventes se replier de 37,2% en données publiées et de 33,9% sur une base organique, à 197,1 millions d'euros.

La prudence est donc de mise concernant son chiffre d'affaires pour l'exercice décalé 2023-2024.

Pour l'exercice en cours, qui s'achèvera fin mars 2024, Rémy Cointreau table sur un recul organique de son chiffre d'affaires "dans le bas de sa fourchette" de 15% à 20%, soit une baisse "proche de 20%" par rapport à l'exercice précédent.

En octobre dernier, le groupe avait revu à la baisse ses prévisions, en misant non plus sur une stabilisation de son chiffre d'affaires mais sur un recul de 15% à 20%.

Rémy Cointreaue prévoit toujours pour l'exercice 2023-2024 un effet de change négatif de 50 millions à 60 millions d'euros sur le chiffre d'affaires et de 10 millions à 15 millions d'euros sur le ROC.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanis pour le gin et, pour le whisky, Bruichladdich, Port Charlotte, Ocformore, Westlan et Hautes Glaces ;

- Ventes de 1,55 Md€ réparties entre 2 divisions –le cognac pour 71 %, les liqueurs et spiritueux pour 27 % ;

- Positionnement international, les Etats-Unis, étant 1er marché du groupe (50% des ventes dans les Amériques), devant l’Asie-Pacifique (33%) et le reste du monde ;

- Modèle d'affaires : devenir numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et contrôler le circuit de distribution (85 % des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 $ ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (55 % des actions et 70 % des droits de vote), Eric Vallat étant directeur général et Marie-Amélie de Leusse président du conseil d’administration de 15 membres ;

- Bilan solide, avec une dette nette notée A de 536 M€ donnant un effet de levier de 0,84.

Enjeux

- Stratégie 2029/30 visant à devenir le n° 1 mondial des spiritueux d’exception :

- part des spiritueux d’exception portée à 65 % des ventes la part des spiritueux

- marge brute de 72 % et marge opérationnelle de 33 % ;

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » visant le nez zéro en 2050 et validée par le SBTi :

- d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat et éco-conception des bouteilles,

- d’ici 2030, formation de tous les partenaires agricoles à l’agroécologie, recours intégral aux énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille ;

- L’importance des stocks, d’une valeur supérieure à la capitalisation boursière, offre un support à la baisse des titres ;

- Diversification dans la parfumerie de luxe avec Maison Psyché ;

- Poursuite de la remontée de l’activité des liqueurs et spiritueux, 3 fois moins margée que celle du cognac qui contribue à 94 % du bénéfice opérationnel.

Défis

- Forte saisonnalité des ventes, d’où un exercice décalé au 31 mars ;

- Inflation des coûts de production compensée par les hausses de prix et les économies de coûts ;

- Impact négatif des devises sur les revenus (de 50 à 60 M€) et sur le résultat opérationnel (de 10 à 15 M€) pour l’exercice en cours ;

- Incertitudes sur la confirmation de la reprise des ventes en Chine ;

- Avertissement en octobre 2023; recul anticipé du chiffre d'affaires compris entre 15% et 20% en organique et baisse maîtrisée de la marge opérationnelle courante en organique ;

- Dividende 2021/22 de 3 € dont 1 € de dividende exceptionnel au titre des résultats records.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

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