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Réacteurs nucléaires : Engie signe un accord avec le gouvernement belge
information fournie par AOF 29/06/2023 à 09:20

(AOF) - Le 29 juin 2023, Engie et le gouvernement belge ont signé un accord intermédiaire précisant les modalités de l’extension des unités nucléaires de Doel 4 et Tihange 3. Cet accord vise à assurer une répartition équilibrée des risques entre les deux parties et à éliminer les incertitudes concernant l’évolution des provisions liées au traitement de tous les déchets nucléaires. Il reprend l’accord de principe non contraignant signé le 9 janvier 2023.

Selon les modalités, les deux parties s'engagent à mettre en œuvre leurs meilleurs efforts pour redémarrer les unités nucléaires de Doel 4 et Tihange 3 dès novembre 2026 ou, sous réserve de la mise en œuvre effective d'un assouplissement annoncé de la réglementation, dès novembre 2025, dans le but de renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité de la Belgique.

En outre, il est prévu la création d'une structure juridique dédiée aux deux unités nucléaires prolongées, détenue à parité par l'État belge et Engie, alignant les intérêts entre les deux parties et assurant la pérennité des engagements des deux parties.

Le modèle économique de l'extension est basé sur une répartition équilibrée des risques au travers notamment d'un mécanisme de Contrat pour Différence et avec un intéressement de l'opérateur industriel à une bonne performance technique et économique des installations.

Un accord est prévu sur la fixation d'un montant forfaitaire pour les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires, fondé sur un nouveau scénario défini par l'ONDRAF, concernant toutes les installations nucléaires d'Engie en Belgique, pour un montant total de 15 milliards d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe né en 2008 de la fusion GDF-Suez, leader mondial de la transition énergétique, premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d’efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l’environnement ;

-Activité de 93,3Mds€ avec de fortes positions en Europe devant les Amérique ;

­- Modèle d'affaires fondé sur le contrôle de la chaîne de valeur et sur le recentrage sur 5 métiers : les renouvelables, les infrastructures, Solutions énergies, la production & fourniture d’énergie et la gestion de l’énergie et du nucléaire ;

- Capital contrôlé à 23,64 % par l'Etat, aux côtés de la Caisse des dépôts (4,59 %), et à 3,2 % par les salariés, Jean-Pierre Clamadieu présidant le conseil d'administration et Catherine MacGregor assurant la direction générale ;

-Structure financière maîtrisée avec 24,1Mds€ de dette nette donnant un effet de levier de 2,8, 20,9 Mds€ de disponibilités

Enjeux

- Stratégie de croissance annuelle des Renouvelables portée à 4 GW entre 2022-25 et 6 GW entre 2026-30 via :

- simplification du groupe avec 4 Business Units et une présence internationale ramenée à moins de 30 pays en 2023,

- déploiement de « BRIGHT », spécialisé dans les services multi-techniques,

- 11 Mds€ au moins de cessions (réalisées fin 2022) et 15-16 Mds€ d'investissements de croissance (5,5 Mds€ en 2022, en renouvelables, infrastructures et solutions-énergie), 11 Mds€ au moins de cessions et 15 à 16 Mds€ d'investissements de croissance ;

-d'où une hausse des bénéfices (3,8 à 4,4 Mds€ en 2024 et 4,1 à 4,7 Mds€ en 2025), un effet de levier de la dette inférieur à 4 et un taux de distribution de 65 à 75% jusqu'en 2023, avec plancher de 0,65€.

- Stratégie d'innovation organisée en feuilles de routes transversales : Horizons : 1 / efficacité des process, 2/ diffusion des nouvelles technologies, 3/ veille et recherche pour la croissance future / Ecosystèmes : 23 Labs thématiques, Engie Factories, plateformes internes (DigiPlace, Common Data, Hub, Inner Source) ;

- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2045 : 2 objectifs 2030 : recul à 43 Mt des émissions de CO2 vs 2017 (60 Mt) et montée à 58%, vs 38% à fin 2022, des énergies renouvelables dans la production d’électricité ; sortie totale du charbon (2,6% du portefeuille d'éléctricité total) en Europe en 2025 et ailleurs en 2027,

- Forte croissance de la rentabilité grâce à la position de leader au Brésil, marché clé pour le groupe, à la flotte de CCGT (la plus grande d'Europe), aux renouvelables et aux partenariats de long terme avec les producteurs de gaz, tel Gazprom.

Défis

­

- Normalisation de la rentabilité nette après une année 2022 impactée notamment par le conflit russo-ukrainien (1Md€) et le nucléaire belge (1,2 Md€)...

- Restructuration du nucléaire belge : fermeture de 2 réacteurs, allongement de 10 ans de l'activité de 2 autres et litige sur le montant des provisions pour démantèlement ;

- Normalisation de la rentabilité nette après une année 2022 impactée notamment par le conflit russo-ukrainien (1 Md€) et le nucléaire belge (1,2 Md€)… ;

- Objectif 2023 d'un résultat net récurrent entre 3,8 et 4 Mds ;

- Dividende 2022 de 1,4€.

En savoir plus sur le secteur Services aux collectivités

De plus grandes disparités entre les utilities

L'Observatoire mondial des marchés de l'énergie souligne une grande disparité des prix de détail de l'énergie en Europe. Subissant à la fois l'effet de la hausse des prix de gros et une forte volatilité des prix de vente aux consommateurs finaux, la rentabilité des intervenants est sous pression. Alors que les seize plus grands fournisseurs d'énergie européens ont bénéficié l'an passé d'une importante progression de leur chiffre d'affaires (+47% par rapport à 2020), leur marge brute d'exploitation (marge d'Ebitda), s'est dégradée, passant de 20,2% à 19,6%. Ceux qui ont dû recourir à des achats d'électricité sur le marché ont dû payer ces volumes supplémentaires bien plus chers que le niveau de prix de vente déjà fixés et ont donc vu leurs marges se dégrader.

Confronté à la moindre disponibilité de son parc nucléaire, EDF, renationalisé, devrait afficher une perte annuelle de 29 milliards d'euros en 2022. Engie s'en sort mieux car il a réussi à réduire ses importations de gaz russe au premier semestre tout en bénéficiant des prix élevés de l'électricité et de son exposition accrue aux sources renouvelables.

Valeurs associées

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1 commentaire

  • 29 juin 09:51

    Les Belges ont enfin compris que hors nucléaire point de salut. D'autres Etats vont aussi comprendre bientôt.


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