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PSA et Fiat Chrysler s'apprêtent à créer le 4e groupe auto mondial
information fournie par Reuters 31/10/2019 à 20:30

    * Les deux groupes actionnaires à 50/50
    * L'ensemble se hissera au 4e rang mondial des constructeurs
avec
8,7 millions de véhicules vendus chaque année et une dizaine de
marques
    * Elkann sera président du groupe, Tavares DG
    * Des synergies annuelles évaluées à près de 3,7 milliards
d'euros
    * Paris et Rome favorables au projet, demandent des
garanties 
    * Peugeot plonge, Fiat Chrysler s'envole

 (Actualisé avec évolution des titres à la clôture, réaction des
syndicats, §§ 9 et 10)
    par Valentina Za et Geert De Clercq
    MILAN/PARIS, 31 octobre (Reuters) - PSA  PEUP.PA  et Fiat
Chrysler Automobiles (FCA)  FCHA.MI  ont officialisé jeudi leur
projet de fusion, qui doit donner naissance au quatrième
constructeur automobile mondial.
    Les deux groupes détiendront à parité ce nouveau groupe de
quelque 50 milliards de dollars (45 milliards d'euros) qui sera
basé aux Pays-Bas et côté à Paris, Milan et New York. Il sera
dirigé par l'actuel président du directoire de PSA, Carlos
Tavares, tandis que John Elkann, président de FCA et chef de la
famille Agnelli, en assurera la présidence.
    Cette opération, qui s'inscrit dans le contexte d'une
profonde restructuration du secteur automobile mondial - liée
aux nouveaux enjeux environnementaux et au durcissement de la
réglementation - intervient après l'échec au printemps dernier
d'une tentative de rapprochement de FCA avec Renault  RENA.PA ,
le grand rival français de PSA.
    "Le conseil de surveillance de Peugeot SA et le conseil
d'administration de Fiat Chrysler sont convenus à l’unanimité
d'oeuvrer en vue d’une fusion à 50/50 des activités des deux
groupes", écrivent-ils dans un communiqué.
    Les équipes de direction doivent finaliser au cours des
prochaines semaines la création de cette entité, forte de 
quelque 8,7 millions de véhicules vendus chaque année et qui
doit réaliser 3,7 milliards d'euros de synergies annuelles, sans
fermeture d'usines. Environ 80% de ces synergies doivent être
réalisées d'ici quatre ans pour un coût total de 2,8 milliards.
   Le chiffre d'affaires combiné est estimé à près de 170
milliards d'euros et son résultat opérationnel récurrent
supérieur à onze milliards sur la base agrégée de 2018.
    
    PARIS FAVORABLE A LA FUSION MAIS "VIGILANT"
    Avant le lancement effectif de cette opération, Fiat
Chrysler distribuera à ses actionnaires un dividende
exceptionnel de 5,5 milliards d'euros et sa part dans le
spécialiste italien des machines-outils Comau tandis que PSA
cédera aux siens les 46% qu'il détient au sein de
l'équipementier automobile Faurecia  EPED.PA .
    Philippe Houchois, analyste de Jefferies, souligne qu'en
ajustant ces différents éléments aux valorisations actuelles du
marché, une entité à 50/50 aboutirait à ce que PSA paye une
prime de 32%.
    "Les actionnaires de PSA prennent à leur compte un risque de
marché plus élevé que ceux de FCA", pointe-t-il, tout en
reconnaissant que l'opération était la plus sensée et la plus
attrayante possible dans le secteur.    
    A la clôture, le titre PSA cédait ainsi -12,86% à 22,7
euros, celui de Faurecia de -2,61% à 41,78 euros tandis que
l'action Fiat Chrysler s'envolait de 8,22% à la Bourse de Milan.
    Dans un communiqué conjoint, les syndicats CGT, en France,
et Fiom-Cgil, en Italie, ont jugé "inacceptable" l'ouverture des
négociations sans que les salariés et les représentants du
personnel y aient été associés ou informés.
    Les deux organisations estiment que la fusion ne profiterait
qu'aux actionnaires.
    L'ensemble regroupera une dizaine de marques, Fiat, Dodge,
Ram, Chrysler, Alfa Romeo, Maserati, Peugeot, DS, Citroën, Opel
et Vauxhall qui lui permettront d'être présent sur les segments
grand public et haut de gamme ainsi que sur celui des poids
lourds et des utilitaires légers.
    Dans un communiqué, le ministre français de l'Economie et
des Finances, Bruno Le Maire a salué l'opération tout en
prévenant que l'Etat, qui détient 12% de PSA par l'intermédiaire
de la banque publique Bpifrance, sera particulièrement vigilant.
 
    Paris demande notamment des garanties sur la localisation
des usines et des centres de décisions ainsi que l'engagement
que la future entité soutienne le projet européen de batteries.
    Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a
également rappelé que Paris serait particulièrement vigilant sur
la préservation des sites industriels et de l'emploi.
 
    Les préoccupations sont semblables en Italie où le ministre
de l'Industrie, Stefano Patuanelli, a estimé que ce mariage
était une bonne nouvelle à condition qu'il n'affecte pas les
projets et les emplois de FCA en Italie.

 (Valentina Za et Giulio Piovaccar à Milan;
Version française Nicolas Delame et Simon Caraud, édité par
Jean-Michel Bélot et Tangi Salaün)
 

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3 commentaires

  • 02 novembre 09:51

    Inadmissible que le siège soit en Hollande, ce pays n'a plus besoin de bosser avec les sièges des grands constructeurs et autres sociétés qui implantent juste leurs bureaux fictifs pour payer moins d'impôts !!!


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