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Pour relever Casino, Palazzi veut en faire un champion de la "proximité"
information fournie par Boursorama avec AFP 28/03/2024 à 07:57

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

Casino n'est "pas encore hors de danger" et il y aura "sans doute un plan de départs volontaires", confie le nouveau directeur général du distributeur, Philippe Palazzi, intronisé mercredi, dans un entretien à l'AFP et au Progrès où il explique son ambition d'en faire un champion de la "proximité".

Cet ancien haut cadre du distributeur allemand Metro et du géant agro-industriel Lactalis, qui prépare son arrivée depuis des mois, doit avec son comité exécutif rencontrer jeudi les équipes à Saint-Etienne, puis visiter les sièges de Monoprix le 2 avril à Clichy, de Franprix à Vitry-sur-Seine le 3 et de CDiscount à Bordeaux le 4.

Q: Comment envisagez-vous vos débuts à la direction de Casino?

R: "La première étape, c'est d'activer les leviers urgents. Il faut garantir la liquidité du groupe, qui n'est pas encore hors de danger. Il faudra accompagner le départ des (plusieurs centaines de) super et hypermarchés (cédés). Il y aura la restructuration de Saint-Etienne, avec l'accompagnement des salariés amenés à quitter le groupe et ceux qui resteront."

La seconde étape sera d'"avoir un socle commun entre les enseignes (...). Le groupe a toujours travaillé en silos, les enseignes se faisant concurrence pour cibler un (magasin en) pas de porte par exemple. On doit chasser en meute si on s'attaque à une ville, avec plusieurs marques qui nous permettront de prendre des bastions à la concurrence, en proposant à un franchisé (qui aurait plusieurs emplacements, ndlr) un Franprix, un Monoprix, un Petit Casino..."

Q: Casino, qui ne pèsera plus lourd à l'échelle nationale, est-il armé pour cela?

R: "Le modèle qui va rester, c'est celui de la proximité, par opposition à un modèle d'éloignement où on prend sa voiture pour aller acheter quelque chose à l'hypermarché. L'avantage du groupe que l'on a maintenant, c'est cette proximité, à la fois géographique (avec des commerces plutôt de centre-ville ou de village, ndlr), mais aussi la proximité émotionnelle qu'ont les marques du groupe, Monoprix, Franprix, Petit Casino, Vival, Spar."

"Les parts de marché au niveau national, ça ne m'intéresse pas. Par contre, là où nous nous trouvons, oui. A Paris, le groupe a plus de 40% de parts de marché."

Q: Le groupe Casino a plusieurs sièges, allez-vous les rassembler?

R: "L'idée du socle commun, c'est que tout ce que le consommateur ne voit pas doit être mis en commun, comme la comptabilité par exemple. Pour autant, je ne veux pas perdre la compétence ni la culture de l'enseigne. Le siège de Monoprix est amené à rester, le siège de Casino à Saint-Etienne est amené à rester, le siège de Franprix aussi".

Q: Quid de la restructuration à Saint-Etienne?

R: "On va garder le siège à l'endroit où il se trouve, on va garder le magasin en face de la gare, mais on va redimensionner le siège à la taille des équipes que l'on aura suite au départ des hypermarchés et supermarchés. On ne s'interdit pas de faire venir des personnes qui voudraient avoir leurs bureaux à Saint-Etienne, le siège est bien placé et les loyers sont raisonnables."

Q: Combien de personnes y travailleront à terme?

R: "Cela fait partie des choses qu'on est en train de finaliser. Il y a des hypothèses qu'il va falloir affiner (...), et dès que nous serons prêts nous en informerons en primeur le CSE (comité social et économique) central. Et on fera sans doute un plan de départs volontaires."

Q: Craignez-vous de la colère à Saint-Etienne?

R: "Oui, il y a de la colère, mais j'en aurais aussi si j'étais à leur place. Il y a bien évidemment de l'inquiétude aussi, mais je suis allé très souvent à Saint-Etienne rencontrer l'intersyndicale et j'ai rencontré dans les couloirs des personnes très dignes et très amoureuses de leurs enseignes. J'ai été impressionné que les équipes soient encore autant engagées, comme au premier jour. Personne n'a lâché le stylo, c'est incroyable, vraiment."

Q: Monoprix représente la moitié de l'activité du groupe désormais. Devenez-vous un groupe parisien et le nom de Casino sera-t-il conservé?

R: "Par respect pour Casino qui a plus de 125 ans, et parce que cela n'a aucun intérêt pour le consommateur, nous ne changerons pas le nom du groupe. D'autant qu'il y a cette tradition Casino ancrée, dans la bienveillance, une culture et une philosophie que je veux garder."

"Sur l'identité, c'est un groupe parisien du point de vue du chiffre d'affaires, mais du point de vue du nombre de magasins, nous sommes une entreprise très provinciale, qui touche une population de plus de 43 millions d'habitants. On est même très régionaux, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Provence-Alpes-Côte d'Azur notamment. Et puis le développement ne se fera pas seulement à Paris mais aussi en province, avec un modèle de franchise qui est très bon et qu'on va encore améliorer."

Q: Avez-vous travaillé avec Jean-Charles Naouri en vue de la suite et jouera-t-il un rôle à l'avenir au sein du groupe?

R: "Non, il ne jouera pas de rôle."

"Je l'ai rencontré très régulièrement, notamment pour organiser la passation. Cela s'est fait d'une façon très professionnelle de la part de M. Naouri, qui est très attaché aux équipes et au groupe, ce que je tiens à saluer."

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