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Plus tard ou plus du tout: les entreprises hésitent à aller en Bourse
information fournie par Boursorama avec AFP 01/02/2024 à 08:44

( AFP / JOEL SAGET )

( AFP / JOEL SAGET )

Plus grand monde ne se presse aux portillons de la Bourse: depuis deux ans, les introductions d'entreprises sont au plus bas et les espoirs de reprise de l'activité sans cesse déçus, à l'image de la décision de Renault pour sa filiale Ampere.

Renault a annoncé lundi renoncer à cette opération prévue depuis 2022, en raison des conditions du marché et car le groupe peut désormais se passer d'argent frais pour développer sa filiale électrique.

L'année 2024 ne commence donc guère différemment par rapport à 2023 où "les volumes des introductions en Bourse ont été très faibles", souligne le rapport annuel du cabinet PwC.

A peine 121 milliards de dollars ont été levés en Bourse dans le monde, cinq fois moins qu'en 2021, année exceptionnelle, et moins que les déjà faibles 173 milliards de dollars de 2022, selon la plateforme de données financières Dealogic.

La chute aurait été plus forte sans l'Asie — notamment en Chine qui compte à elle seule pour plus d'un tiers des montants récoltés en 2023 — et sans le secteur technologique.

Cette baisse "n'est pas surprenante", en raison de "la grande incertitude quant à l'environnement économique", mais aussi de "l'adaptation des marchés à un environnement de taux d'intérêt plus élevés", a résumé mercredi l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) dans un rapport.

Handicap supplémentaire pour Europe, "des entreprises ont aussi préféré aller aux États-Unis, où les investisseurs sont moins réticents aux risques", a également noté l'Esma. Le Royaume-Uni souffre aussi d'un déficit d'attractivité, comme l'illustre la volonté mardi du géant des paris sportifs Flutter de basculer sa cotation principale à New York.

- Faux départ -

Le marché a pourtant cru plusieurs fois que les cloches, qui marquent traditionnellement le début de la cotation d'une entreprise, allaient résonner à travers le monde. L'arrivée tonitruante lors de la rentrée 2023 à Wall Street du fabricant britannique de microprocesseurs Arm, suivie par la marque de chaussures Birkenstock, devait annoncer des jours meilleurs.

La chute dans les premières semaines des cours avait brisé l'élan, même si le prix des deux actions a depuis profité du rebond des marchés.

Les espoirs d'une reprise plus importante des introductions en Bourse avaient été repoussés à 2024, à l'image du semencier suisse Syngenta.

D'autres grands noms sont désormais évoqués, comme le géant de la fast fashion Shein, le réseau social Reddit ou encore le fonds de capital investissement CVC Capital Parterns. Elon Musk avait même dû démentir en novembre un projet d'introduction en Bourse de SpaceX, son entreprise de vol spatial.

Les importants travaux préparatoires de valorisation rendent communes les fuites concernant les projets d'introduction en Bourse bien avant que ne débute le processus réglementaire contraignant, qui ne dure que quelques semaines.

Le fort rebond des marchés depuis novembre et les banquiers centraux qui évoquent ouvertement une baisse de leurs taux directeurs sont "des signaux favorables" pour les entreprises et "laissent espérer" une reprise, estime Julie Madjour, associée EY Strategy & Transactions.

- Scissions -

En Europe, Renault espérait en introduisant Ampere en Bourse que l'opération valoriserait sa filiale 8 à 10 milliards d'euros, mais les marchés ne semblaient plus l'entendre ainsi. Les analystes qui suivent l'entreprise ont estimé que le renoncement à une introduction en Bourse était "pragmatique dans un contexte défavorable à la fois sur les marchés comme dans le secteur automobile", selon ceux d'Oddo BHF.

En Allemagne, Volkswagen a dû nier mardi avoir renoncé à mettre en Bourse sa filiale batteries électriques PowerCo.

A Paris, les principales nouvelles têtes viennent de scissions d'entreprises telles que Solvay en décembre ou Sodexo ce jeudi avec sa branche d'avantages aux salariés Pluxee. D'autres opérations sont annoncées pour Vivendi et Sanofi.

"Dans ce contexte macroéconomique, une façon de créer de la valeur est de gérer de manière dynamique son portefeuille d'activités", en n'hésitant pas à séparer les branches les plus prometteuses des activités plus traditionnelles explique Mme Madjour.

En Bourse, les conglomérats ont tendance à être moins bien valorisés que la somme des activités qui les composent, les investisseurs préférant des structures simplifiées.

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1 commentaire

  • 05 février 12:07

    Selon moi certaines entreprises devraient s'adresser au "Private Equity" et non à la Bourse .Je pense notamment aux Biotechs françaises dans lesquels j'avais investi et qui ont perdu pour la plupart plus de 90% de leur valeur initiale.


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