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Moscou exige des rabais plus importants des entreprises quittant la Russie, selon des sources
information fournie par Reuters 25/08/2023 à 13:45

Photo d'archives du logo de Heineken

Photo d'archives du logo de Heineken

MOSCOU (Reuters) - Certaines entreprises étrangères qui tentent de quitter la Russie sont confrontées à une augmentation considérable de leurs coûts, Moscou exigeant des remises plus importantes sur le prix des actifs qu'elles souhaitent vendre, ont déclaré trois sources proches du dossier.

La Russie n'a cessé de durcir les règles de sortie depuis que les entreprises occidentales ont commencé à quitter le pays peu après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, qualifiée par Moscou d'"opération militaire spéciale". Les dirigeants affirment qu'il est de plus en plus difficile de suivre les règles.

Selon une analyse réalisée par Reuters, les entreprises étrangères ont subi des pertes de plus de 80 milliards de dollars (74,24 milliards d'euros) liées à leurs opérations en Russie en raison de dépréciations et de pertes de revenus.

Le producteur des bières Heineken a annoncé vendredi avoir achevé son retrait de la Russie en cédant ses activités au groupe russe Arnest pour un euro symbolique.

Moscou a également imposé progressivement des contraintes supplémentaires à quoi s'ajoute une menace d'une nationalisation, notamment depuis la prise de contrôle en juillet par l'Etat russe des filiales locales de Danone et du brasseur danois Carlsberg.

Parmi les entreprises qui sont encore en train de négocier les conditions de leur sortie figurent le groupe de télécommunications Veon, le premier groupe internet de Russie, Yandex, coté au Nasdaq, et la première banque italienne Intesa Sanpaolo.

Moscou exige déjà une remise de 50% sur toutes les ventes d'une entreprise appartenant à une société étrangère, après que des consultants sélectionnés par le gouvernement russe ont évalué les actifs.

La Russie exige également une contribution au budget russe d'au moins 10% de la valeur marchande des actifs concernés.

Selon trois sources proches du dossier qui ont souhaité rester anonymes, certaines transactions font l'objet de demandes de remises supplémentaires avant d'être avalisées par les autorités russes.

Le ministère russe des Finances a déclaré qu'il n'obligeait pas à réduire le prix de vente final, mais qu'il pouvait ajuster la valorisation au cours du processus de vente.

"Le prix ne peut être modifié que si la commission s'aperçoit d'une évaluation incorrecte de la valeur marchande d'une entreprise étrangère", a déclaré le ministère dans une réponse écrite à Reuters.

Le ministère russe de l'Economie et la Banque centrale russe évaluent également les entreprises et peuvent apporter un "correctif" à un prix, a ajouté le ministère.

Une commission gouvernementale, chargée de surveiller les investissements étrangers, doit approuver les accords impliquant des entreprises de pays dits "hostiles", c'est-à-dire ceux qui ont imposé des sanctions à l'encontre de la Russie en raison de son invasion de l'Ukraine. Les banques et les entreprises du secteur de l'énergie doivent également obtenir l'approbation personnelle du président russe, Vladimir Poutine, pour pouvoir procéder à la vente de leurs actifs.

Une source issue du marché financier et travaillant avec des entreprises cherchant à quitter la Russie a déclaré que la commission rejetait certaines transactions, estimant que la valorisation devait être de 20 à 30% moins élevée.

Il s'agit d'une "boîte noire imprévisible", a ajouté la source.

Une autre source, qui travaille sur des fusions et des acquisitions et avec des sociétés étrangères, a déclaré que les transactions dépassant 100 millions de dollarsrabai risquaient tout particulièrement d'être refusées.

Le dernier changement de prix freine les ventes et oblige les entreprises à envisager des solutions alternatives, a ajouté la source.

Les entreprises étrangères ont finalisé 200 ventes d'actifs russes entre mars 2022 et mars 2023, dont environ 20% valaient plus de 100 millions de dollars, a rapporté la Banque centrale russe, en indiquant que les entreprises qui étaient sous pression pour quitter la Russie le faisaient à des conditions "défavorables".

(Reportage Elena Fabrichnaya à Moscou et Alexander Marrow à Londres, avec la contribution de Victor Goury-Laffont à Gdansk ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)

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NASDAQ 0.00%

6 commentaires

  • 25 août 15:53

    Mon arrière grand père a perdu des plumes avec l'emprunt russe. Twiste again à Moscou !


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