(AOF) - Miliboo fléchit de 3,55% à 1,76 euro. La marque digitale d'ameublement a dégagé un chiffre d'affaires en recul de 6,3% à 11 millions d'euros, dont plus de 9 millions récoltés sur le marché français, au titre du deuxième trimestre 2023/2024. Malgré un marché de l'ameublement atone, le chiffre d'affaires au premier semestre 2023/2024 s'élève à 21,7 millions d'euros en hausse de 1,7%, constituant un nouveau record semestriel pour la société lancée en 2005.
"Le groupe bénéficie toujours d'une notoriété importante et de son positionnement hybride qui couple vente en ligne et ventes physiques dans ses propres boutiques. En revanche, les ventes à l'international marquent le pas avec une baisse de 4,1% sur le semestre dont 8,6% au deuxième trimestre", pointe GreenSomeFinance, qui a confirmé sa recommandation à l'achat sur la valeur.
Principale priorité de Miliboo, le taux de marge brute est ressorti à un niveau "historiquement élevé" au premier semestre 2023/2024, sous l'effet de meilleures conditions d'achat (matières premières, fret international et parité euro-dollar), accompagné d'un pilotage rigoureux des offres.
"Cette progression permettra ainsi une forte amélioration de la rentabilité opérationnelle semestrielle avec un EBITDA semestriel qui sera supérieur à +1 million d'euros".
"Concernant nos attentes 2023/24, notre estimation d'un chiffre d'affaires de 47,12 millions d'euros (+11,3%) semble trop optimiste puisqu'elle sous-entend une croissance de 21% au deuxième semestre. Nous la révisons donc en baisse et tablons désormais sur un chiffre d'affaires de 43,41 millions d'euros (+2,6%)", poursuit GreenSomeFinance.
Qui ajoute : "A l'inverse nous avons été trop prudent sur l'amélioration des résultats avec une prévision d'Ebitda annuel de 1,2 million d'euros. Nous la revoyons donc en hausse et tablons sur un Ebitda de 2,06 millions d'euros soit 4,8% du chiffre d'affaires (vs 2,5% auparavant).
Miliboo ouvrira avant la fin de l'année une nouvelle boutique, ce qui portera à 4 le nombre de showrooms en France poursuivant ainsi le déploiement de sa stratégie phygitale raisonnée.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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