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Méga-fusion : UBS va intégrer la branche helvétique de Credit Suisse et supprimer 3.000 emplois
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/08/2023 à 11:22

C'est l'une des "fusions bancaires les plus importantes et les plus complexes de l'histoire", a estimé le patron d'UBS.

( AFP / FABRICE COFFRINI )

( AFP / FABRICE COFFRINI )

L'enseigne plus que centenaire Credit Suisse va disparaître, alors que le géant bancaire UBS a annoncé son intention d'absorber sa branche helvétique de son ex-rivale, très mal en point et qu'il a été forcé de racheter. Quelque 3.000 emplois vont être supprimés.

Après avoir soupesé plusieurs options, dont celle d'une scission, UBS a décidé d'intégrer complétement la branche helvétique de Credit Suisse, qui regroupe sa banque de détail, prêts hypothécaires et crédits aux entreprises suisses, a annoncé la banque jeudi 31 août, lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre.

Cette décision pour une division considérée comme la meilleure activité de Credit Suisse va entraîner la suppression de "1.000 postes" en Suisse d'ici à la fin 2024, a indiqué Sergio Ermotti, le patron d'UBS, lors d'une conférence avec les analystes financiers. Il y aura 2.000 suppressions de postes supplémentaires dans les années à venir , compte tenu de la nécessité de mener une "restructuration profonde" des activités de Credit Suisse, a-t-il souligné, dessinant l'image d'une banque fragile y compris dans le pays alpin.

En mars, sous la pression des autorités suisses, UBS avait accepté de racheter son ex-rivale pour seulement 3 milliards de francs suisses afin d'éviter sa faillite. La fusion a été finalisée en juin et le groupe a depuis mené une analyse approfondie de Credit Suisse qui a confirmé que ses activités étaient "profondément viciées" et que la banque n'était plus en mesure de survivre "par elle-même" , a ajouté le patron d'UBS.

Le groupe acquéreur s'est fixé pour objectif de parachever l'essentiel de l'intégration de Credit Suisse d'ici à fin 2026. C'est l'une des "fusions bancaires les plus importantes et les plus complexes de l'histoire", a relevé Sergio Ermotti. Le géant bancaire espère à cette date réaliser plus de 10 milliards de dollars d'économies à travers cette fusion.

Une "journée triste" pour les employés

L'absorption de la branche helvétique de Credit Suisse est une des premières grandes conséquences de cette méga-fusion. Il s'agit d'une des décisions les plus épineuses que devait prendre UBS à l'approche d'élections en Suisse en octobre, compte tenu des répercussions sur l'emploi. Selon le patron d'UBS, c'est toutefois la "meilleure solution".

La branche helvétique de Credit Suisse aurait peiné à trouver sa place dans le paysage bancaire du pays alpin si elle avait été scindée, a-t-il assuré, tout en insistant sur le fait qu'UBS avait soupesé jusqu'à sept scénarios. Cette décision est une bonne issue, mais "cela reste une journée très triste pour les employés du Credit Suisse qui ont fait preuve d'une très grande loyauté" , a déclaré à l' AFP Claudine Esseiva, porte-parole de l'Association suisse des employés de banque (Aseb).

Au total, les deux banques employaient ensemble environ 120.000 collaborateurs dans le monde fin 2022 , dont 37.000 en Suisse, même si les départs se sont multipliés depuis l'annonce de leur fusion. Sergio Ermotti a assuré que tout serait fait pour aider les employés à retrouver un travail, dans une Suisse où la main-d'œuvre fait cruellement défaut.

Les marchés ont eux salué cette décision, le cours de l'action d'UBS bondissant de 4,96% à 7h50 GMT, à 23,26 francs suisses.

La gestion de fortune et les affaires en difficulté

En pratique, UBS et Credit Suisse continueront de mener leurs activités séparément en Suisse jusqu'à leur fusion prévue en 2024. Les deux marques seront maintenues jusqu'à la migration des clients vers les systèmes d'UBS en 2025.

La branche helvétique de Credit Suisse est celle qui avait le mieux résisté en 2022 quand la banque subissait des retraits massifs de capitaux. Son chiffre d'affaires n'avait reculé que de 5% durant l'exercice 2022, contre une dégringolade de 54% des revenus dans la banque d'affaires et de 30% dans la gestion de fortune. Mais les nombreux doublons entre la centaine d'agences de Credit Suisse et les 200 d'UBS à travers le pays forçait UBS à faire un choix.

Au deuxième trimestre, la première banque de Suisse a engrangé un bénéfice net de 29,2 milliards de dollars, sans comparaison avec celui de 2,1 milliards de dollars dégagé au deuxième trimestre 2022, en raison de nombreux éléments exceptionnels découlant de cette fusion. Credit Suisse a essuyé pour sa part une perte avant impôts de 8,9 milliards de francs suisses (9,2 milliards d'euros) au deuxième trimestre.

Sa division de gestion de fortune a continué de souffrir de sorties de fonds sur ce trimestre, mais les retraits ont ralenti, le solde redevenant "positif" grâce à de nouveaux afflux d'argent en juin, selon le communiqué.

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