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Malgré la révolution 5G, les télécoms sont les grands oubliés de la rotation sectorielle vers la "value"
information fournie par Cercle Finance 18/03/2021 à 10:38

(Crédits photo : Adobe Stock - jamesteohart )

(Crédits photo : Adobe Stock - jamesteohart )

Les 4 opérateurs télécoms français viennent de débourser 2,786 milliards d'euros le 5 novembre dernier pour l'acquisition des « blocs de fréquence 5G » mis aux enchères par l'Arcep début octobre et qui devront faire l'objet d'une renégociation de licence dans 15 ans (rappel : les ondes électromagnétiques font partie du patrimoine immatériel de l'État... qui pourra renouveler la procédure pour la « 6G », et probablement dans moins de 15 ans !).

Orange a misé 854MnsE (fréquences 3710/3800Mhz), SFR 728MnsE (fréquences 3490/3570Mhz), Free 605MnsE (3640/3710Mhz), et Bouygues 602MnsE (3570/3640Mhz).

Ces fréquences sont réellement disponibles depuis le 18 novembre 2020, c‘est-à-dire il y a 4 mois jour pour jour, une date qui devait marquer le véritable coup d'envoi des nouveaux forfaits « 5G » pour les 4 opérateurs nationaux.

Mais des centaines villes et de communautés urbaines étaient déjà couvertes par des antennes très haut débit et leurs habitants faisaient l'objet d'une incitation à faire évoluer leurs abonnements (de téléphonie mobile, le « fixe » n'étant pas concerné)... à mesure que les smartphones de dernière génération permettaient de profiter pleinement du réseau « 5G ».

Mais les presque 3MdsE qui ont regarni les caisses de l'Etat ne constituent qu'un droit d'entrée sur le marché de la « 5G » (estimé à 10MdsE par an), il va falloir maintenant financer la matérialité du réseau, lequel va nécessiter 3 fois plus d'antennes que pour la « 4G ».

La disponibilité d'un débit multiplié par 10, voire par 20, fera vraiment la différence dans les zones très densément peuplées où la saturation s'avère souvent pénalisante pour les usagers ; elle rend également possible la poursuite de la montée en puissance des « objets connectés », l'accès en instantané à tous les contenus haute définition (streaming, jeux vidéo en ligne), le développement des systèmes d'assistance à la conduite, et à terme l'avènement des véhicules autonomes (sans intervention humaine).

Cela signifie que chacun des 4 opérateurs devra être présent sur 3000 nouveaux pylônes émetteurs à partir de 2023 (jusqu'en 2022, ce sont les actuels pylônes « 4G » qui seront « upgradés »), 8000 d'ici 2024 pour atteindre 10 500 en 2025.

L'ensemble des zones non urbaines devront être couvertes par la « 5G » à partir de 2030, grâce à la généralisation de petites antennes « intelligentes » (à débit ciblé).

Mais pour l'heure, le déploiement sur les principales métropoles et l'Ile-de-France reste un enjeu prioritaire et les 4 opérateurs ont tous misé là-dessus : le principal obstacle n'était pas d'ordre technique mais « sanitaire ».

Orange a par exemple dû attendre le 10 mars pour que le Conseil de Paris adopte une nouvelle « charte de la téléphonie mobile », et autorise officiellement les émissions d'ondes courtes de 3.490 à 3.800Ghz. Cette charte comporte des obligations telles que l'optimisation du recyclage et de la réutilisation des équipements de téléphonie, des équipements d'infrastructure ou des terminaux.

Le lancement commercial « ce sera d'ici la fin du mois de mars », selon Stéphane Richard, le p.d.-g. d'Orange.

Mais Xavier Niel, lors de la présentation des résultats annuels de l'opérateur Free, a confirmé avoir lui aussi signé la charte du Conseil de Paris et être prêt à commercialiser la 5G auprès des Parisiennes et des Parisiens... dès ce week-end du 20 mars.

Iliad/Free espère se redéployer avec de nouvelles offres « disruptives » (c'est le modèle depuis l'origine) dédiées à la "5G" après une année 2020 contrastée.

Le résultat net est ressorti en baisse de 75,6% à 420MnsE mais l'EBITDA affichait une croissance de 18,4% à 1,96MdsE, le chiffre d'affaires a progressé de 10,1% à 5,87 MdsE, porté par une envolée de +58% des revenus en Italie (4,5 millions d'abonnés), contre à peine +2% pour la France (grâce surtout à la « fibre » : 1 million d'abonnés sur les 6,4Mns desservis en haut débit).

Le titre Iliad (156E) affiche un handicap de -8% depuis le 1er janvier et l'annonce de la hausse du dividende de 2,6E à 3E n'aura dopé le titre que quelques heures le jour de l'annonce (le 16 mars), le PER étant supérieur à 21, plus du double de celui d'Orange (9,7 de PE).

A 10,5E, l'opérateur historique affiche une performance symétrique de +7% depuis le 1er janvier.

Bouygues (qui affiche un PER de 14) grappille +2,5% en 2021 et la thématique de la « 5G » est un peu éclipsée par les spéculations récurrentes sur un rachat de « M6 » (même si Xavier Niel se déclare également intéressé, Bouygues et Vivendi seraient en négociation avancée avec Bertlesmann).

Altice présente -boursièrement- de nombreux points communs avec Iliad (un repli de 8% en 2021, un PER de 21) et mise également beaucoup sur la fibre et la « 5G » : le plan réseau 2025 de SFR présenté le 3 mars par son DG Grégory Rabuel, prévoit le raccordement de plus de 90% des foyers français à l'infrastructure fibre et 98% des villes de plus de 10 000 hab. en 5G d'ici 4 ans.

Les opérateurs télécom appartiennent clairement à la catégorie "value" (offrant des revenus réguliers) mais ils sont restés complètement à l'écart du puissant mouvement de rotation sectorielle amorcé mi-novembre, avec une performance zéro pour Orange, Altice et Bouygues, puis un cinglant -11% pour Iliad... mais attention, ce titre affiche +40% sur les 12 derniers mois contre -4% pour Orange et +16% pour Bouygues

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