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Lufthansa au zenith l'an dernier mais les nuages s'accumulent
information fournie par Boursorama avec AFP 07/03/2024 à 09:30

( AFP / CHRISTOF STACHE )

( AFP / CHRISTOF STACHE )

Le premier groupe aérien européen Lufthansa a doublé son bénéfice net l'an dernier, porté par la demande et les hausses de prix des billets, mais les défis s'accumulent avec des conflits sociaux en cours et un projet incertain de rachat de la compagnie ITA Airways.

Le bénéfice s’est élevé à 1,67 milliard d’euros, en hausse de 112% sur un an, ce qui en fait "le troisième meilleur résultat de l'histoire", s'est félicité le groupe allemand jeudi.

Au même moment, le personnel de Lufthansa en Allemagne a lancé une grève de deux jours jugeant insuffisantes les propositions de hausse des salaires, après plus d'une année de forte inflation qui ont grevé le pouvoir d'achat.

Le résultat est un peu inférieur aux estimations de l’outil financier Factset qui tablait sur un bénéfice net de 1,82 milliards d’euros.

L'activité passagers est revenue solidement dans le vert avec un résultat opérationnel (EBIT) de 2 milliards d'euros.

"Pour la première fois, toutes les compagnies aériennes ont rapporté un bénéfice opérationnel", selon le groupe, qui compte à côté de Lufthansa, les compagnies Austrian, Swiss, Eurowing et Brussels Airlines.

La demande a fortement augmenté, avec un nombre de passagers en hausse de 20% sur un an à 123 millions, se rapprochant du record de 145 millions de passagers datant d’avant le Covid, en 2019.

Côté fret, la demande qui s'était envolée durant le Covid, aidant à maintenir le groupe à flot, "s'est largement normalisée en 2023". L'activité cargo a généré un résultat opérationnel de 219 millions d'euros l'an dernier.

- Dividendes -

Le chiffre d'affaire du groupe s'élève à 30,9 milliards d'euros, en hausse de 15% par rapport à 2022.

Le groupe explique avoir augmenté le prix de ses billets de 6% sur un an, ce qui lui a permis de dégager une marge opérationnelle globale de 7,6% contre 4,9% l'an dernier.

En conséquence, Lufthansa annonce le retour au versement de dividendes pour la première fois depuis la pandémie. Un dividende de 0,30 euros par action sera proposé lors de l'assemblée générale le 7 mai.

Pour les syndicats du groupe, ces résultats record contrastent avec le refus de Lufthansa d’accéder aux revendications des salariés qui ont multiplié les grèves ces derniers mois.

Le personnel au sol, dont c'est jeudi et vendredi le quatrième débrayage depuis le début de l'année, "ne sait plus comment joindre les deux bouts dans les villes les plus chères d'Allemagne", avait déclaré lundi le responsable des négociations du syndicat Verdi, Marvin Reschinsky.

Les agents de cabine de Lufthansa devraient également se mettre en grève prochainement, après l'échec, acté mercredi, d'une nouvelle séance de négociations sur les salaires et les conditions de travail.

Pour 2024, Lufthansa dit s'attendre à ce que les revenus de son activité passagers restent stables ou diminuent légèrement en raison de la normalisation de la demande.

A l'ouverture de la bourse de Francfort, le cours de Lufthansa progressait de 0,37%.

- Concurrence -

Autre préoccupation pour Lufthansa : son projet phare, l'acquisition de la compagnie publique italienne ITA Airways, attend toujours le feu vert de la Commission Européenne qui a ouvert une enquête car elle craint une réduction de concurrence sur certaines liaisons.

Le groupe allemand défend ce projet "qui favorise l'internationalisation de l'entreprise", selon le communiqué.

Il dit compter sur une approbation "au cours de cette année", assurant travailler "en étroite collaboration et de manière constructive" avec la Commission européenne.

La presse allemande et italienne fait cependant état de fortes tensions dans les discussions avec l'exécutif européen.

L'Etat italien et Lufthansa ont signé en mai 2023 un accord sur l'entrée du géant aérien allemand au capital de la compagnie publique née des cendres d'Alitalia.

Lufthansa compte acquérir dans un premier temps une part minoritaire de 41% de ITA, se réservant l'option de monter à 100% du capital à moyen terme.

Les réserves de Bruxelles concernent en particulier des liaisons entre l'Italie et des pays d'Europe centrale sur lesquelles il y aurait trop peu de concurrence, ainsi que certaines liaisons long-courriers entre l'Italie et les États-Unis, le Canada, le Japon et l'Inde.

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