Les marchés boursiers s'affichaient en baisse mardi 24 novembre.
Le CAC40 a clôturé mardi 24 novembre sur une baisse notable de 1,41%, après avoir perdu plus de 2% en séance. La baisse des marchés débutée dès l'ouverture de la séance n'est pas liée à l'évolution du prix des matières premières, contrairement à ce que l'on pouvait lire en matinée dans différentes dépêches de presse, expliquait à Boursorama Xavier de Villepion, trader actions chez HPC.
« Les marchés baissent surtout à cause du warning des Etats-Unis émis hier à propos des risques liés au fait d'emprunter des vols vers l'Europe », affirme-t-il, participant à « créer une atmosphère lourde sur les marchés ».
Le Monde relayait en effet hier peu après minuit : « Les Etats-Unis ont lancé lundi 23 novembre une alerte mondiale sur les risques de voyager pour leurs ressortissants partout dans le monde en raison d'une hausse des "menaces terroristes" ».
Les opérateurs s'interrogaient en conséquence sur l'impact que cet avertissement aura sur la dynamique du tourisme en fin d'année. Accor (hôtellerie) était ainsi nettement pénalisé mardi, la valeur terminant à la dernière place du CAC40 sur une perte de 4,86%.
Le luxe était également impacté : LVMH a ainsi perdu 4,29% mardi (seconde plus forte baisse du CAC40). Un affaiblissement des flux de touristes américains vers l'Europe et notamment la France pourrait affecter la consommation de biens de luxe prisés de la clientèle aisée, alors qu'on sait à titre d'exemple que la fréquentation des Galeries Lafayette a déjà baissé de plus de 30% depuis les événements du 13 novembre.
L'actuelle situation géopolitique dégradée commence également à peser sur les marchés, qui avaient jusqu'ici fort bien résisté aux évolutions du conflit au Moyen-Orient et à ses conséquences directes ou indirectes. « Un avion de combat russe a été abattu ce matin par la Turquie », relève Xavier de Villepion, participant à compliquer la tournure des relations internationales.
Ainsi sur les marchés, « on joue à se faire peur avec les attentats et les tensions au Moyen-Orient », résume le trader de HPC. « La Belgique est en état de siège tous les jours (…). Il ne faudrait pas que cette histoire se prolonge ».
Heureusement, « on attend "Super Mario" le 3 décembre prochain », rappelle-t-il. « Mais face à l'actualité récente, son prochain discours semble encore un peu loin ».
Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, devrait en effet annoncer une évolution de la politique monétaire de la BCE en milieu de semaine prochaine suite à une réunion du Conseil des gouverneurs. Les opérateurs s'attendent à une prolongation et/ou une accélération du programme de rachats d'actifs de la BCE sur les marchés financiers, le fameux « quantitative easing ». Ces attentes avaient participé, par anticipation, à une hausse des marchés actions au mois d'octobre. C'est également dans un mouvement de temporisation suite à l'enthousiasme des dernières semaines que s'inscrit la séance baissière de ce mardi.
X. Bargue (redaction@boursorama.fr)
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