ZURICH, 15 décembre (Reuters) - Les catastrophes naturelles comme les incendies qui ont dévasté certaines régions des États-Unis et le nombre record d'ouragans dans l'Atlantique ont coûté 76 milliards de dollars (62,52 milliards d'euros) en 2020 au secteur mondial de l'assurance, selon une étude de Swiss Re
SRENH.S publiée mardi.
Ces dépenses ont augmenté de 40% par rapport aux 54 milliards de dollars reversés en 2019, tandis que les catastrophes liées à l'homme sont passées de 9 à 7 milliards de dollars cette année, estime le géant suisse de la réassurance.
Swiss Re évalue ainsi les indemnisations totales du secteur à 83 milliards de dollars en 2020 contre 63 milliards l'année dernière.
"Les pertes ont été causées par un nombre record de violentes tempêtes convectives - orages avec tornades, inondations et grêle - et d'incendies aux États-Unis", a précisé Swiss Re.
En Californie, dans l'Oregon et dans l'État de Washington, plus de 800 incendies ont brûlé près de 6 millions d'hectares, déclenchant des demandes d'indemnisation pour plusieurs milliards de dollars.
La succession de tempêtes lors de la saison des ouragans dans l'Atlantique nord a provoqué des demandes d'indemnisation à hauteur de 20 milliards de dollars.
L'assureur cite également les graves inondations survenues dans plusieurs provinces le long du fleuve Yangtze en Chine à partir du mois de mai, qui ont causé des pertes assurées pour près d'environ 2 milliards de dollars.
Le changement climatique devrait aggraver le nombre de ces événements car l'air humide et la hausse des températures créent des conditions météorologiques plus extrêmes, estime l'étude.
"Comme pour le COVID-19, le changement climatique sera un test gigantesque de la résilience mondiale", a déclaré Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef du groupe Swiss Re.
"Mais si le COVID-19 a une date d'expiration, le changement climatique n'en a pas, et si la reprise économique mondiale n'est pas 'verte' maintenant, les coûts pour la société augmenteront à l'avenir".
Swiss Re a précisé que ses estimations concernant les indemnisations des catastrophes excluaient les demandes liées au coronavirus, dont l'évaluation et la comptabilisation prendraient beaucoup plus de temps que la normale.
(John Revill, version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer