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Les banques françaises sous haute surveillance au T3 avec l'Italie
information fournie par Reuters 25/10/2018 à 14:50

    par Matthieu Protard
    PARIS, 25 octobre (Reuters) - BNP Paribas  BNPP.PA  ouvre
mardi le bal des résultats du troisième trimestre des banques
françaises alors que les valeurs européennes du secteur
traversent une nouvelle zone de turbulence, sur fond
d'inquiétudes sur le déficit budgétaire de l'Italie, dont la
note souveraine a été dégradée par Moody's.
    Les risques de guerre commerciale, les incertitudes quant à
l'issue des négociations entre le Royaume-Uni et l'Union
européenne sur le Brexit et la crise financière en Turquie
viennent s'ajouter pour peser sur le secteur, dont le
comportement boursier est extrêmement lié à l'environnement
macroéconomique.
    D'un point de vue opérationnel, les résultats trimestriels
seront aussi l'occasion pour les investisseurs de surveiller
l'état de santé des activités de marché, à la peine depuis le
début de l'année, et d'avoir la confirmation éventuelle de la
stabilisation des revenus dans la banque de détail.
    Cet été, les résultats du premier semestre ont montré que
les établissements les plus diversifiés étaient parvenus à tirer
leur épingle du jeu, des activités comme la gestion d'actifs ou
l'assurance ayant compensé la faiblesse des activités de marché
surtout sur les taux et des revenus étales dans la banque de
détail dans le contexte de taux toujours bas en Europe.
    Les investisseurs se montrent du coup prudents et préfèrent
rester à l'écart comme le montre l'indice bancaire européen
 .SX7P , en chute de près de 23% depuis le début de l'année,
sous-performant nettement celui des bancaires américaines.
    A la Bourse de Paris, toutes les bancaires, BNP Paribas,
Crédit agricole  CAGR.PA , Société générale  SOGN.PA  et Natixis
 CNAT.PA , sont dans le rouge et affichent des plongeons compris
entre -17% et -24% depuis le 1er janvier.    
    
    
    Dans leur dernière note de recherche, les analystes de JP
Morgan Cazenove recommandent toutefois aux investisseurs de
rester investis sur le secteur bancaire de la zone euro malgré
la volatilité des marchés italiens.
    "L'Italie continue d'être le principal facteur de la
performance du secteur (bancaire européen, ndlr) et d'une
possible inversion de perception non seulement pour les banques
italiennes mais pour l'ensemble des banques de la zone euro",
commentent-ils, jugeant globalement attractive la valorisation
actuelle des banques de la zone euro.  
    Au sein de la zone euro, la situation est toutefois
contrastée selon les établissements de crédit. 
    En Italie, des groupes comme UniCredit  CRDI.MI  poursuivent
leurs efforts de restructuration pour réduire le poids des
créances douteuses dans leur bilan. 
    En Allemagne, où les rumeurs de consolidation bancaire ont
refait surface ces derniers mois, Deutsche Bank  DBKGn.DE  a
engagé cette année une restructuration à marche forcée. Et, en
dépit d'une chute de 65% de son résultat net au troisième
trimestre, la première banque allemande compte renouer avec la
rentabilité en 2018, après avoir essuyé trois années
consécutives de pertes entre 2015 et 2017, mais elle peine à
rassurer le marché.  
    En France, les régulateurs veulent que les banques
continuent d'améliorer leur rentabilité ainsi que leur
coefficient d'exploitation.
    Dans son rapport sur les banques françaises publié fin mai,
l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) avait
ainsi relevé une nouvelle dégradation du coefficient
d'exploitation liée à la hausse des charges d'exploitation. Le
recul de la rentabilité des fonds propres (RoE) observé en 2017
est aussi un point de vigilance du régulateurs.
    
    
    Pour Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés
chez Binck.fr, malgré l'Italie, les valeurs bancaires françaises
ont un potentiel de rebond, si les investisseurs décident de
procéder à une rotation sectorielle de leur portefeuille en
faveur des titres décotés.
    "Italie, Turquie, Brexit entre autres sont des dossiers qui
peuvent engendrer des faiblesses, ce qui a été le cas ces
derniers mois, mais ce sont des risques inhérents aux marchés,
non systémique pour le moment", note-t-il.
    "Les grands groupes (bancaires, ndlr) français n'ont jamais
réussi à retrouver leurs couleurs d'antan, mais tout n'est pas
terminé pour autant. Le mois à venir sera décisif pour ce
secteur."
    
        
    En dépit d'une chute de 24% du cours de BNP depuis le début
de l'année, les analystes se montrent assez confiants sur la
valeur. D'après les données Refinitiv, 31% des analystes ont une
recommandation à 'achat fort' sur BNP Paribas et 34% sont à
"achat". 31% sont à "conserver" et seuls 4% sont à la "vente".
    L'objectif de cours des analystes est en moyenne à 66,88
euros alors que le titre s'échange actuellement autour de 47
euros.
    

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Parcours boursier USA versus UE    https://tmsnrt.rs/2RhbRJf
Comparaison des RoE des banques en Europe    https://tmsnrt.rs/2OOHjBO
Les recommandations sur BNP Paribas    https://tmsnrt.rs/2OPEMqI
Capitalisations boursières des banques en zone euro    https://tmsnrt.rs/2OML3U9
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)
 

Valeurs associées

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Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 25/10/2018 à 14:50:17.

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