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Les actionnaires de Casino sondés sur un plan de reprise douloureux pour eux
information fournie par Boursorama avec AFP 11/01/2024 à 20:23

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

Petits porteurs mécontents, questions sur l'avenir du groupe, PDG absent: les actionnaires de Casino ont voté jeudi à Paris au sujet du plan de sauvegarde négocié avec les créanciers et les repreneurs, au prix d'une réduction drastique de leur part au capital.

Le résultat du vote est attendu d'ici vendredi matin, et fait peu de doute dans la mesure où les principales parties prenantes ont déjà donné leur aval.

En outre, a rappelé Aurélia Perdereau, l'une des administratrices judiciaires, ce plan est "l'unique solution sur la table permettant de viabiliser" un groupe en grande détresse financière.

"Casino m'a donné beaucoup de stock options à 70 euros, qui ne valent plus rien aujourd'hui, quelques centimes". Comme cet ancien salarié toulousain du groupe, Laurent Durand, les actionnaires actuels du distributeur en grande difficulté financière vont faire les frais du sauvetage en cours.

Ce dernier permettra la reprise de Casino par les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossés au fonds britannique Attestor.

Si l'arrivée de repreneurs permet d'envisager un avenir pour le groupe qui employait encore fin 2022 200.000 personnes dans le monde dont 50.000 en France, l'opération de sauvetage va réduire considérablement le poids des actionnaires actuels du groupe.

Actuel actionnaire majoritaire, Rallye (contrôlé Jean-Charles Naouri) ne détiendra plus que 0,12% du capital.

- Plus de 20.000 euros envolés -

Les dégâts sont encore plus lourds pour ceux qui sont actionnaires depuis longtemps: l'action du distributeur évoluait encore au-dessus des 70 euros au milieu des années 2010, avant de s'effondrer de manière spectaculaire. Elle valait jeudi à peine plus de 50 centimes.

"J'ai régulièrement racheté des actions (...) mais je n'ai fait que creuser ma perte", expliquait à l'AFP en mai une actionnaire individuelle ne souhaitant pas être identifiée et estimant sa perte en capital supérieure à 20.000 euros. "A 9 euros, je pensais qu'on était au plus bas", regrettait cette cliente de l'enseigne Monoprix, "pas contente du tout de ce parcours en Bourse".

Le directeur financier du groupe David Lubek, qui a défendu jeudi le point de vue de l'équipe actuelle en l'absence du PDG et premier actionnaire pour encore quelques mois, Jean-Charles Naouri, a dit "comprendre et partager la déception des actionnaires".

C'est une "réunion pénible et sensible pour beaucoup d'entre vous" actionnaires, a aussi reconnu Hélène Bourbouloux, l'une des trois administrateurs judiciaires présents sur l'estrade de la Maison de la Mutualité à Paris, avec Frédéric Abitbol et Aurélia Perdereau.

Sur la centaine d'actionnaires présents, quelques-uns dont l'éditeur de presse et homme politique Nicolas Miguet, petit actionnaire du groupe se prévalant du soutien de "centaines d'actionnaires", ont fait entendre leur mécontentement.

M. Miguet est visé aux côtés de Casino par une enquête préliminaire pour soupçons de manipulation du cours de Bourse, "corruption privée active et passive" et "délit d'initié commis courant 2018 et 2019", des faits présumés qu'ils contestent.

D'autres actionnaires se sont aussi interrogés sur l'avenir du groupe, en discussions pour céder plusieurs centaines de magasins à ses concurrents Intermarché et Auchan.

- "Investisseur de long terme" -

Le plan de vol de Casino pour les prochaines années a été présenté par Philippe Palazzi, appelé à devenir le directeur général du groupe une fois que les repreneurs en auront pris les commandes à horizon mars/avril cette année.

Il a présenté les grandes lignes d'un objectif de "croissance rentable et responsable", avec un programme d'investissements à hauteur de 300 millions d'euros par an jusqu'en 2028 pour redresser les comptes.

Interrogé sur l'avenir de l'équipe actuelle, il a indiqué qu'il prévoyait "des changements", mais "gardera aussi les personnes compétentes".

Présent à ses côtés, l'avocat Saam Golshani qui accompagne Daniel Kretinsky dans la reprise de Casino a quant à lui balayé les doutes d'un actionnaire sur des velléités de vente à la découpe du groupe.

Le milliardaire tchèque est "par nature un investisseur de long terme", qui a "réalisé d'autres investissements dans la distribution dans d'autres pays et ne procède qu'à très peu de cessions", a-t-il affirmé.

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1 commentaire

  • 12 février 10:27

    Quand on ne veut écouter que le chant des sirènes on se retrouve avec un morceau d'arête à ronger.


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