Le président d'UBS préoccupé par un durcissement des règles sur les capitaux supplémentaires

information fournie par Boursorama avec AFP •24/04/2024 à 12:49

( AFP / FABRICE COFFRINI )

Le président d'UBS s'est dit "préoccupé" mercredi par le durcissement des règles qui se profile concernant les capitaux supplémentaires que les banques doivent mettre de côté pour affronter une éventuelle crise.

"Naturellement, notre acquisition de Credit Suisse a donné lieu à un débat en Suisse sur la façon dont les banques doivent être régulées pour se prémunir contre des situations similaires à l'avenir", a déclaré Colm Kelleher devant les actionnaires réunis à la halle Saint-Jacques à Bâle.

Mais s'il a dit soutenir une grande partie des récentes propositions du Conseil fédéral (gouvernement) pour réformer les règles applicables aux banques, il a souligné sa préoccupation "concernant certaines des discussions liées aux exigences de capitaux supplémentaires".

Car "il ne peut pas y avoir de réglementation supplémentaire pour un mauvais modèle d'affaires", a-t-il argumenté. Et "la confiance ne peut pas être réglementée", a-t-il poursuivi, soulignant qu'elle est "dure à gagner et rapidement perdue".

En mars 2023, UBS a été contrainte par les autorités suisses de racheter Credit Suisse alors que son ex-rivale se trouvait confrontée à une grave crise de confiance au point de frôler la faillite.

Les deux banques faisaient chacune partie des 30 banques au niveau mondial considérées comme trop grosses pour faire faillite avant même leur rapprochement. Leur fusion a donc fait émerger un mastodonte qui suscite des inquiétudes quant à sa taille par rapport à l'économie suisse.

Début avril, le gouvernement suisse a dévoilé ses projets concernant un train de mesures pour les banques trop grosses pour faire faillite, notamment concernant le renforcement des liquidités, afin de réduire les risques et les coûts pour l’État, l'économie et les contribuables.