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Le groupe de défense Leonardo veut se transformer en acteur de "sécurité globale"
information fournie par Boursorama avec AFP 12/03/2024 à 15:25

( AFP / MARCO BERTORELLO )

( AFP / MARCO BERTORELLO )

"Des balles et des bits" informatiques: Leonardo veut se muer en acteur de "sécurité globale", en misant sur la "numérisation massive", l'IA et la cybersécurité, a annoncé mardi le groupe italien d'aéronautique et de défense en présentant son plan industriel sur cinq ans.

"La guerre est en train de changer, il y a une combinaison d'armes traditionnelles et de nouvelles technologies civiles comme les téléphones portables, les satellites pour l'internet, les drones qui, utilisés ensemble de manière orchestrée peuvent détruire des machines qui coûtent des millions", a estimé le directeur général de Leonardo Roberto Cingolani, lors d'une présentation aux investisseurs.

"La nouvelle approche semble donc être des balles et des bits", a-t-il résumé.

Le géant italien (ex-Finmeccanica) produit aussi bien des radars et systèmes de guerre électronique, que des hélicoptères ou des avions militaires, comme l'Eurofighter.

Or les technologies qui les sous-tendent ne sont pas propres à chaque plateforme terrestre, aérienne ou maritime, mais bien transverses.

La numérisation croissante, l'intelligence artificielle, le cloud (informatique à distance), la cybersécurité introduisent "un nouveau concept de sécurité globale qui va au-delà du concept traditionnel de défense", argue le groupe, ce qui implique "d'importants efforts pour adapter la technologie".

D'ici 2028, le groupe entend donc devenir une "entreprise travaillant dans un environnement transverse multidomaines alimenté par la numérisation et l'intelligence artificielle".

Pour cela, il va concentrer sa recherche-développement sur les technologies innovantes (IA, cloud, supercalculateurs) et nouer "des alliances internationales et partenariats stratégiques".

Pointant la dispersion des ressources et des types de matériel en Europe, notamment face aux Etats-Unis, Roberto Cingolani a appelé à "travailler pour dégager des synergies" avec les autres groupes européens.

"Personne ne peut y arriver seul, au moins en Europe", a-t-il estimé, rappelant que des discussions sur une "collaboration à grande échelle" étaient en cours avec l'électronicien de défense allemand Hensoldt, ou encore l'alliance nouée en décembre avec le franco-allemand KNDS dans l'armement terrestre.

- Rationalisation du portefeuille -

Le plan industriel 2024-2028 prévoit une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 6% pour atteindre 21,3 milliards d'euros en 2028. Il était de 15,3 milliards en 2023.

Pour 2024, Leonardo vise des revenus de 16,8 milliards d'euros, notamment avec la consolidation dans ses comptes de sa coentreprise Telespazio, dont il détient les deux tiers, le reste appartenant au français Thales. La coentreprise, spécialisée dans les services pour satellites, notamment les stations-sol, représente près de 700 millions de chiffre d'affaires.

Au total, la marge opérationnelle du groupe doit passer de 8,4% l'an passé à 11,5% en 2028.

"Cet objectif sera atteint grâce à une numérisation et une rationalisation massives des produits et des services, à des gains d'efficacité et à des initiatives de réduction des coûts à l'échelle du groupe - avec un objectif de 1,8 milliard d'euros d'économies brutes sur la durée du plan - et à une croissance inorganique", selon Roberto Cingolani.

Leonardo compte intégrer Telespazio dans une division Espace nouvellement créée, dont les revenus doivent être multipliés par 1,5 d'ici 2028, selon ses projections.

"Avec Thales, nous prévoyons de développer Telespazio, y compris par des acquisitions afin d'accélérer sa croissance," a-t-il indiqué, sans plus de précision.

Le patron de Leonardo a toutefois indiqué qu'il n'entendait pas effectuer d'acquisition qui "coûtent plus de 15-20% du chiffre d'affaires d'une division" (Electronique, Avions, Hélicoptères, Espace), "sinon ce ne serait pas crédible", selon lui.

Dans sa branche Electronique de défense, qui représente la moitié de son activité, Leonardo entend par ailleurs "rationaliser 20% de son portefeuille actuel" de quelque 500 produits, notamment dans certains systèmes d'information de centres de commandement ("Command and Control" ou C2), les communications ou les radars.

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