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Le Brexit a stimulé les fusions entre entreprises britanniques
information fournie par Reuters 29/12/2017 à 13:20

    * Le volume des fusions domestiques a presque doublé en un 
an 
    * Recul des fusions-acquisitions entrantes et sortantes 
    * Les entreprises britanniques veulent se renforcer sur leur 
marché 
 
    par Ben Martin 
    LONDRES, 29 décembre (Reuters) - La perspective du Brexit a 
entraîné un quasi doublement des activités de fusion-acquisition 
au Royaume-Uni cette année, les entreprises britanniques 
cherchant à consolider leur position sur leur marché domestique, 
montrent des données de Thomson Reuters.  
    Le volume des opérations entre entreprises britanniques est 
passé de 34,3 milliards de dollars (28,6 milliards d'euros) en 
2016 à 68 milliards de dollars cette année et le nombre de 
transactions entre groupes britanniques est passé de 1.480 à 
1.681, le plus haut niveau depuis 2008, selon ces données.  
    Ces opérations comprennent le rachat du bookmaker Ladbrokes 
Coral  LCL.L  par le spécialiste des paris en ligne GVC  GVC.L  
pour un montant de 3,9 milliards de livres (4,4 milliards 
d'euros) et l'acquisition du groupe d'immobilier commercial Intu 
Properties  INTUP.L  par son concurrent Hammerson  HMSO.L  pour 
un montant de 3,4 milliards de livres (3,8 milliards d'euros).  
    Cela s'est fait dans un contexte de négociations tendues 
entre Londres et Bruxelles sur le Brexit.  
    Les dirigeants de sociétés britanniques ont aussi été 
attentifs aux agissements du nouveau président américain Donald 
Trump, dont les décisions ont des répercussions sur les 
entreprises du monde entier. 
    "Au début de l'année 2017, beaucoup d'interrogations 
subsistaient sur les perspectives du marché des 
fusions-acquisitions, en raison des incertitudes causées par le 
Brexit et le nouveau président américain", a observé Nick Cline, 
un associé en M&A au cabinet d'avocats Latham & Watkins.  
    L'environnement incertain a, selon lui, favorisé certaines 
transactions plutôt qu'il ne les a freinées.  
    "De nombreuses entreprises au Royaume-Uni et en Europe sont 
conscientes de ce paysage changeant et sont donc encore plus 
concentrées sur ce qu'elles vont faire pour être les leaders de 
demain." 
    La hausse des transactions domestiques contraste avec la 
chute du volume de transactions de fusion-acquisition entrantes 
et sortantes, les premières diminuant de 12,9% à 115,1 milliards 
de dollars et les secondes de 9,4% à 112,5 milliards de dollars. 
     
    PAS DE "MEGA DEAL" 
    "De nombreuses transactions de consolidation logiques et 
attendues dans certains secteurs" ont été conclues cette année 
et ont été "favorisées par le climat du Brexit qui incite les 
entreprises à se renforcer", a souligné Philip Noblet, 
co-directeur des activités bancaires de HSBC au Royaume-Uni.  
    Mais l'absence d'opération majeure fait que le volume total 
de fusions-acquisitions impliquant au moins une entreprise 
britannique n'a été que de 375 milliards de dollars, bien 
en-dessous des 605,5 milliards de dollars de 2015, année marquée 
par l'acquisition de SABMiller par Anheuser-Busch Inbev pour 110 
milliards de dollars et celle de BG Group par Royal Dutch Shell 
pour 53 milliards de dollars.   
    "Il est difficile de voir comment de nouvelles grosses 
transactions vont avoir lieu sans de véritables enjeux de 
concurrence", a ajouté Philip Noblet. 
    Depuis que Theresa May est devenue Première ministre en 
juillet 2016, le Royaume-Uni a aussi adopté une approche plus 
prudente en ce qui concerne les acquisitions d'actifs 
britanniques par des entreprises étrangères. 
    En octobre, le gouvernement a proposé de nouvelles règles 
qui lui donnent plus de poids pour interférer dans les 
transactions concernant les secteurs de la défense et des 
technologies.  
    "La croissance organique est très difficile dans cet 
environnement et rester à l'arrêt n'est pas une option pour 
beaucoup d'entreprises", a toutefois estimé Nick Cline en 
référence au Brexit. "Je pense donc qu'il y aura plus de 
transactions l'année prochaine, malgré l'incertitude 
géopolitique." 
 
 (Thierry Tranchant pour le service en français, édité par Marc 
Joanny) 
 

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