(AOF) - Ryanair (-0,43% à 1375 pence) a annoncé aujourd'hui un certain nombre de réductions de programme pour l'hiver 2023, conséquence directe des retards de livraison d'avions Boeing entre septembre et décembre. La compagnie irlandaise à bas coûts s'attendait à recevoir 27 avions entre septembre et décembre, mais en raison des retards de production à l'usine Spirit Fuselage à Wichita (Kansas), combinés aux retards de réparation et de livraison de Boeing à Seattle, Ryanair s'attend maintenant à ne recevoir que 14 appareils entre octobre et décembre.
La compagnie annonce qu'elle travaille avec le constructeur américain pour accélérer les livraisons de janvier à mai 2024 pour pouvoir entamer la haute saison de l'été 2024 avec l'ensemble des 57 nouveaux avions Boeing livrés, comme prévu.
Ryanair ne dispose pas d'avions de rechange pour cet hiver : la direction souligne qu' une maintenance programmée est nécessaire sur l'ensemble de sa flotte de plus de 550 avions afin qu'ils soient tous en état de marche pour le programme d'été 2024, qui sera le plus important jamais réalisé.
"À ce stade, nous ne pensons pas que ces retards de livraison affecteront matériellement notre objectif de trafic de 183,5 millions de vols pour l'ensemble de l'année " 2024, affirme le patron de Ryanair Michael O'Leary . " Si les retards s'aggravent ou s'étendent à la période de janvier à mars 2024, nous pourrions être amenés à revoir ce chiffre et éventuellement à l'ajuster légèrement à la baisse ", précise-t-il cependant.
Ryanair a déjà annoncé fin juillet une réduction de son objectif de trafic de 185 à 183,5 millions de vols " en raison des retards de livraison de Boeing au printemps et à l'automne 2023 "
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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes
Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.
Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost
Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.
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