(AOF) - Roche bénéficie du rachat d’une société spécialisée dans l’obésité et le diabète. Le groupe helvétique progresse de 2,11% à 244,65 francs suisses après un accord d'acquisition définitif avec Carmot Therapeutics, pour un prix d'achat initial de 2,7 milliards de dollars, les paiements d'étape supplémentaires pouvant atteindre 400 millions de dollars. Basée à Berkeley, en Californie, l'entreprise emploie environ 70 personnes. Son actif principal CT-388 est un double agoniste GLP-1/GIP prêt pour la phase 2, pour le traitement de l'obésité et de ses comorbidités.
"Nous sommes encouragés par les données cliniques concernant l'actif principal CT-388, qui ont démontré une perte de poids substantielle au cours de la phase 1b. Ces données suggèrent le potentiel d'un profil différencié pour traiter l'obésité et les maladies associées", déclare Levi Garraway, directeur médical et responsable du développement mondial des produits de Roche.
Invest Securities souligne que Roche rejoint ainsi le club des Big Pharma qui ont fait l'acquisition de molécules agonistes GLP-1, après Novo Nordisk, Eli Lilly, Pfizer et Astrazeneca. Dans une note publiée fin novembre, Berenberg évaluait le marché mondial du traitement de l'obésité à 85 milliards de dollars d'ici 2030. Il est actuellement dominé par la société danoise, Novo Nordisk, qui est devenue cette année la première capitalisation européenne grâce à cette spécialité, et le groupe américain, Eli Lilly.
"En combinant le portefeuille de Carmot avec les programmes de notre portefeuille de produits pharmaceutiques, notre expertise en matière de diagnostic et notre portefeuille de produits couvrant les maladies cardiovasculaires et métaboliques, nous visons à améliorer la qualité des soins et à avoir un impact positif sur la vie des patients", a déclaré Thomas Schinecker, PDG du groupe Roche.
La finalisation de la transaction est prévue premier trimestre 2024.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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