(AOF) - Le secteur des équipementiers télécoms traverse une passe difficile. Mardi, Ericsson avait été sanctionné car la société ne pouvait pas donner d'objectifs 2024 en raison de l'incertitude actuelle. Ce matin, son concurrent, Nokia (-3,86% à 3,128 euros) a annoncé qu'il supprimerait entre 12 000 et 14 000 postes sur 86 000 actuellement en raison de la faiblesse de la demande, en particulier en Amérique du Nord. Sur cette zone géographique particulièrement rentable, ses revenus ont chuté de 45% (-40% à taux de change constants) au troisième trimestre.
Cette coupe sombre dans les effectifs doit lui permettre d'économiser entre 800 millions d'euros et 1,2 milliard d'euros d'ici fin 2026.
Malgré ses difficultés actuelles, le groupe finlandais a confirmé ses objectifs 2023. Il vise cependant le bas de sa fourchette d'objectifs de revenus de 23,2 à 24,6 milliards, soit une évolution comprise entre -4% et + 2%. Nokia cible par ailleurs le milieu de sa fourchette d'objectifs d'une marge opérationnelle située entre 11,5% et 13% en comparable.
Au troisième trimestre, ses revenus ont reculé de 15% à 4,98 milliards d'euros tandis que son résultat opérationnel a chuté de 36% à données comparables à 424 millions d'euros. Nokia affiche ainsi une rentabilité opérationnelle de 8,5% contre 10,5% un an plus tôt.
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Revue des perspectives à la baisse pour les smartphones
Face à un recul du pouvoir d'achat des consommateurs, les intervenants du marché mondial des smartphones ont dû affronter des ventes en chute de 14% au premier trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022.
Selon IDC, les ventes mondiales seront moins élevées que prévues au second semestre, affichant un recul de 3,2% par rapport à 2022. Une baisse de 1,1% était précédemment estimée. Le cabinet Gartner avait, lui, prédit dès le départ un recul de 4% du marché. Les marques chinoises sont particulièrement impactées. Très exposés à leur marché domestique, Xiaomi, Oppo et Vivo ont déjà perdu des parts de marché en 2022 et la situation devrait perdurer cette année.
Apple et Samsung s'en sortent mieux car, même si les ventes baissent en volumes, ces acteurs peuvent jouer sur les prix et davantage maintenir leur activité grâce à un positionnement haut de gamme.
La situation du marché devrait s'améliorer en 2024 : la croissance devrait devenir faible mais continue.
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