(AOF) - Nestlé glane 0,34% à 105,85 francs suisses. Le groupe alimentaire a annoncé ce lundi la cession de Palforzia, son activité de traitement de l'allergie à l'arachide, à Stallergenes Greer, biotech suisse spécialiste du diagnostic et du traitement des allergies. Cet accord fait suite à l' examen stratégique de cet actif engagé l'an dernier par le groupe, qui recevra des paiements d'étape et des redevances. Cette cession " permet à Nestlé Health Science de se concentrer sur ses points forts et ses principaux moteurs de croissance ", a déclaré Greg Behar, directeur général de la branche santé.
Palforzia est un médicament oral indiqué dans le traitement de l'allergie à l'arachide développé par la société Aimmune, rachetée par Nestlé pour 2,6 milliards de dollars en 2020. Cependant, les perspectives pour ce produit n'ont pas été atteintes, la diffusion du traitement n'ayant jamais satisfait les attentes du groupe, ce qui l'a amené à annoncer un examen stratégique en 2022, a rappelé Invest Securities.
Palforzia est en concurrence directe avec les produits de la société française DBV technologies, qui gagne aujourd'hui 5,40% à 3,20 euros à Paris.
Au titre de ses résultats annuels 2022, le groupe agroalimentaire avait fait état d'un bénéfice net plus faible que prévu pour l'ensemble de l'année, en dépit des hausses des prix appliquées afin de compenser l'augmentation des coûts des matières premières. Il avait dégagé un bénéfice net de 9,27 milliards de francs suisses (en chute de 45%) contre 16,91 milliards de francs suisses en 2021. C'était en dessous de l'estimation de 11,6 milliards de francs du consensus publié par l'entreprise.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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