(AOF) - IAG (-14,51% à 140,70 pence) est dans le rouge à la bourse de Londres après la présentation de ses résultats. Le propriétaire des compagnies Aer Lingus, British Airways, Iberia et Vueling a annoncé une forte croissance de son résultat opérationnel avant éléments exceptionnels sur le 3e trimestre à 1,74 milliard d'euros, contre 1,2 milliard il y a un an, et une marge opérationnelle de 20,2% (contre 16,6% il y a un an). La compagnie précise que la recette unitaire passager a augmenté de 2,2% sur un an et de 24,6% par rapport à 2019, en raison de la forte demande de voyages de loisirs.
Stifel reste à conserver, estimant que cette publication confirme sa " vision positive de la résilience des prix du secteur ". UBS est également neutre sur la valeur en raison des incertitudes géopolitiques et macroéconomiques.
" Nous prévoyons que la capacité pour l'ensemble de l'année 2023 atteindra environ 96 % des niveaux pré Covid-19 " annonce IAG dans ses perspectives. Le groupe annonce que les réservations globales des clients pour le quatrième trimestre sont " conformes aux attentes, avec environ 75 % des revenus passagers déjà réservés ". Il reste cependant attentif aux " incertitudes macroéconomiques et géopolitiques plus larges qui pourraient affecter le reste de cette année ".
Les coûts unitaires hors carburant pour l'ensemble de l'année 2023 devraient cependant se situer selon IAG dans le bas de la fourchette des prévisions précédentes, soit en progression de 6 à 10 % par rapport à l'ensemble de l'année 2022, en raison du niveau plus élevé de perturbations dans les aéroports anglais.
"Nous prévoyons que 2023 sera une année de forte reprise de nos marges, de notre résultat opérationnel et de notre bilan et que nous nous rapprocherons des niveaux de capacité pré- COVID-19" annonce le groupe sans davantage de précisions.
AOF - EN SAVOIR PLUS
La fin d'un duopole ?
Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.
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