(AOF) - Groupe brassicole néerlandais, Heineken (+0,25% à 89,06 euros à Amsterdam) a finalisé la vente de ses activités en Russie à Arnest Group, une société russe d'emballage et de cosmétiques. La transaction a reçu toutes les approbations requises. Elle conclut le processus initié par Heineken en mars 2022 pour se retirer de la Russie. 100% des actions Heineken Russie ont ainsi été rachetées pour un euro. Suite à son retrait de la Russie, Heineken s'attend à des pertes exceptionnelles totales sans impact sur la trésorerie s'élevant à 300 millions d'euros.
Elles comprennent les pertes de change cumulées relatives à la Russie. Ceci inclut un engagement du groupe Arnest de rembourser la dette inter-compagnies historique de l'activité russe d'environ 100 millions d'euros due à Heineken en plusieurs fois.
En outre, tous les actifs restants, y compris 7 brasseries en Russie, seront transférés aux nouveaux propriétaires. Le groupe Arnest va conserver les 1 800 employés de Heineken en Russie et ainsi garantir leur emploi pour les trois prochaines années.
Par ailleurs, la marque Heineken qui n'est plus commercialisée en Russie depuis 2022, la production d'Amstel (marque de bière appartenant au groupe néerlandais) sera progressivement arrêtée dans les six mois.
" Aucune autre marque internationale ne sera concédée sous licence en Russie, à l'exception d'une licence de trois ans pour certaines marques régionales plus petites, nécessaire pour assurer la continuité des activités et garantir l'approbation des transactions. Heineken ne fournira aucun soutien à la marque et ne recevra aucun produit, redevance ou honoraire de la Russie. Il n'y a pas d'option de retour en Russie ", affirme Heineken.
La transaction aura un impact négligeable sur le bénéfice par action dilué. Et les perspectives de Heineken pour l'ensemble de l'année 2023 sont inchangées par rapport à cette vente.
Heineken avait abaissé ses objectifs annuels 2023 fin juillet après une performance décevante au premier semestre. Le groupe vise désormais une croissance de son bénéfice d'exploitation entre 4 et 6% contre une estimation précédente de 5 à 9%.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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