(AOF) - H&M grimpe de 4,52 % à 152,18 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm après avoir fait état de ventes au deuxième trimestre en croissance de 6% pour atteindre 57,6 milliards de couronnes suédoises (4,95 milliards d'euros), en deçà des prévisions d'une hausse de 7%. "Les ventes du deuxième trimestre ont été affectées par des conditions météorologiques défavorables par rapport à la période correspondante de l'année dernière sur plusieurs des grands marchés du groupe H&M", a indiqué le groupe dans un communiqué, ajoutant néanmoins que le mois de juin "a bien démarré".
Pour Jefferies, "les résultats sont moins négatifs que prévu". "Il s'agit d'un retard évident par rapport aux concurrents mondiaux, qui s'explique notamment par l'impact du temps froid du mois de mai dans certaines régions d'Europe du Nord. Des conditions plus saisonnières semblent avoir émergé dernièrement, conduisant à un bon début de troisième trimestre", poursuit le broker.
Inditex, propriétaire de Zara, Stradivarius ou encore Massimo Dutti, a mieux résisté qu'H&M à la morosité du marché en dégageant la semaine dernière des performances supérieures aux attentes au titre du premier trimestre de l'exercice 2023-2024,avec un chiffre d'affaires de 7,61 milliards d'euros, en amélioration de 13% en glissement annuel.
Soucieux d'améliorer son impact environnemental, le groupe avait annoncé en novembre dernier un important plan d'économies, avec 1 500 suppressions d'emplois.
"Même si le monde autour de nous reste difficile, nous voyons plusieurs domaines où les choses vont dans la bonne direction", a récemment déclaré la dirigeante du groupe H&M, Helena Helmersson.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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