(AOF) - Le groupe suédois H&M (-4,22% à 164,90 couronnes suédoises) a annoncé ce vendredi un chiffre d’affaires inférieur aux attentes pour son troisième trimestre, clos fin août. A 60,89 milliards de couronnes suédoises (5,10 milliards d’euros), il a reculé de 6%. Hors impact des changes, il est stable alors qu'une hausse de 5% était attendue. Le groupe souligne que ses efforts visant à atteindre son objectif de marge opérationnelle à 10 % en 2024, « vont dans la bonne direction ». « La rentabilité et les niveaux de stocks ont été prioritaires au cours du trimestre”, déclare H&M dans son communiqué.
Son concurrent l'Espagnol Inditex (acronyme de Industria de Diseño Textil), propriétaire de la marque Zara, a annoncé avant-hier une forte progression de ses ventes entre février et juillet, s'élevant à 16,85 milliards d'euros, en croissance de 13,5%. Son Ebitda a atteint 4,66 milliards d'euros contre 4,03 milliards un an plus tôt.
Jefferies souligne que le groupe a mis l'accent sur la rentabilité au détriment des revenus. L'analyste reste à Conserver sur la valeur avec un objectif de cours de 165 couronnes suédoises.
Pour UBS, H&M a commencé à s'attaquer aux problèmes structurels afin d'améliorer les ventes et de réaliser des économies de coûts, mais les tendances des ventes du troisième trimestre soulèvent la question de savoir si ce redressement des ventes sera à nouveau possible. UBS est à Conserver avec un objectif de cours de 187 couronnes.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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