(AOF) - BMW (+3,29% à 94,09 euros) affiche une des plus fortes progressions de l’Eurostoxx50 à la faveur d’une solide performance trimestrielle. En un an, la marge d’Ebit de sa division automobile est passée de 8,9% à 9,8%. Les livraisons du constructeur allemand, au nombre de 621 699 unités, sont en hausse de 5,8% et la part de l’électrique a fortement progressé pour atteindre 15,1%. BMW a ainsi atteint son objectif 2023 d’une part de 15%. Selon UBS, qui reste neutre sur la valeur avec un objectif de cours à 115 euros, ces résultats sont "solides et de bonne qualité".
Fort d'une marge de 10,3% a fin septembre, BMW a confirmé sa prévision d'une marge d'Ebit 2023 pour la division automobile comprise entre 9% et 10,5%. La firme allemande avait rehaussé fin juin cet objectif. Elle visait initialement une marge située entre 8% et 10%.
Le constructeur a mis en avant le dynamisme de son segment tout-électrique : ses ventes de véhicules tout électriques (BEV) ont atteint 93 931 unités livrées de juillet à septembre, en hausse de 79,6% par rapport à 2022. Ce segment représente 15,1 % des livraisons totales au troisième trimestre, une proportion en hausse de 69,7 % sur un an. La part des véhicules entièrement électriques dans les livraisons totales atteint 13,4 % sur les neuf premiers mois de 2023 contre 7,3% en 2022, soit une progression de 83,6 %.
Les ventes du groupe ont augmenté de 3,4% à 38,46 milliards d'euros au troisième trimestre. BMW attribue cette progression à l'augmentation des volumes et à un mix-produits favorable. Il mentionne cependant des effets de change défavorables, "liés principalement au renminbi chinois et au dollar américain".
Stifel est à Conserver avec un objectif de cours de 117 euros, relevant que le free cash flow est supérieur aux attentes à 2,6 milliards d'euros. Jefferies reste pour sa part à l'achat avec un objectif de cours de 110 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Une performance paradoxale
Les données du cabinet EY soulignent que la performance des 16 premiers constructeurs mondiaux a été particulièrement élevée en 2021. Alors que la marge moyenne a reculé pendant trois années de suite, passant de 6,3% en 2017 à 3,5% seulement en 2020, cette marge s'est établie à 8,5% en 2021. Ce niveau constitue un record depuis dix ans. Pourtant le contexte a été particulièrement chahuté pour les constructeurs, confrontés à des pénuries inédites de composants. Les ventes mondiales ont chuté de 14% en 2020, année de la crise sanitaire, pour rebondir de seulement 5% en 2021. Toutefois, l'an passé, les acteurs ont pu tirer les fruits de leurs efforts sur la structure de leurs coûts fixes.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer