(AOF) - L'action BASF gagne 1,05% à 44,12 euros après avoir dévoilé une performance 2023 globalement inférieure aux attentes, à l’exception de sa génération de free cash flow. Le résultat net du groupe devrait s'élever à 225 millions d'euros en 2023, très au-dessous du consensus des analystes de 2,24 milliards d’euros, selon des données préliminaires présentées par le groupe chimique. BASF invoque "un recul des ventes, qui n'a pas pu être compensé par la réduction des coûts fixes".
UBS reste à l'achat avec un objectif de cours de 59 euros, anticipant une "légère pression" sur le titre BASF, les résultats inférieurs au consensus étant compensés par la vigoureuse génération de cash flow libre.
BASF s'attend à ce que les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles atteignent 8,1 milliards d'euros en 2023, au-dessus du chiffre de 7,709 milliards d'euros affiché en 2022. Le cash-flow libre devrait s'élever à 2,7 milliards d'euros contre 3,33 milliards en 2022.
UBS relève qui plus est que BASF se négocie actuellement à un ratio de valeur d'entreprise sur Ebitda de 6,9 pour 2024, 10% sous le multiple de négociation moyen historique.
Le chiffre d'affaires du groupe BASF pour l'année 2023 est attendu à 68,90 milliards d'euros, contre 87,32 milliards en 2022, sous la fourchette de 73 à 76 milliards d'euros prévue par le chimiste ainsi que le consensus de 70,57 milliards.
L'Ebit avant éléments exceptionnels est attendu à 3,80 milliards d'euros, contre 6,87 milliards en 2022, sous la fourchette de 4,0 à 4,4 milliards d'euros prévue par le groupe et sous les estimations moyennes des analystes pour 2023 (3,93 milliards d'euros).
Markus Kamieth deviendra président du directoire de BASF à l'issue de l'assemblée générale annuelle du 25 avril 2024. Âgé de 53 ans, docteur en chimie organique, il succèdera à Martin Brudermüller, 62 ans, qui dirige le groupe chimique allemand depuis 2018.
Jefferies reste pour sa part à Sous-performer avec un objectif de cours de 41 euros.
BASF publiera les résultats détaillés du quatrième trimestre le 23 février.
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Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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