(AOF) - L'assureur allemand Allianz gagne 0,43% à 212,50 euros à Francfort après la publication de bons résultats trimestriels. Au premier trimestre 2023, le groupe a dégagé un bénéfice net de 2,03 milliards d'euros qui a été multiplié par 4. Il affichait un bénéfice net de 585 millions d'euros au premier trimestre 2022. Le bénéfice par action s'élève à 5,43 euros sur ce trimestre, supérieur à celui d'il y a un an à la même période : 1,02 euro. Le bénéfice d'exploitation a augmenté de 24,2 % pour atteindre 3,7 milliards d'euros (contre 3 milliards d'euros au premier trimestre 2022).
Cette hausse est due à un résultat plus élevé de ses activités aux États-Unis dans le segment Vie/Santé, et d'un meilleur résultat des services d'assurance dans le segment Dommages.
En outre, le volume d'affaires total d'Allianz a augmenté de 3,9% pour atteindre 46 milliards d'euros, sous l'impulsion du secteur de l'assurance dommages qui a bénéficié d'une hausse des prix et des volumes. Pour son activité " Assurance dommages ", le volume d'affaires total a augmenté de 11,2% pour atteindre 24,1 milliards d'euros.
En gestion d'actifs, les actifs gérés pour le compte de tiers s'élevaient à 1 668 milliards d'euros au 31 mars 2023, soit une augmentation de 33 milliards d'euros par rapport à la fin de l'année 2022. Une collecte de 14,9 milliards d'euros et des effets de marché favorables de 42,2 milliards d'euros ont été partiellement compensés par des effets de change négatifs de 23,4 milliards d'euros.
L'encours total s'élevait à 2 174 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2023, reflétant l'évolution des actifs gérés pour des tiers.
Le ratio de capitalisation Solvabilité II était de 206 % à la fin du premier trimestre 2023, contre 201 % à la fin du 4e trimestre 2022.
Le 10 mai 2023, Allianz a annoncé un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant maximum de 1,5 milliard d'euros. Le programme débutera fin mai 2023 et sera finalisé au plus tard le 31 décembre 2023.
Suite à la publication de ces résultats trimestriels, UBS reste à l'Achat sur le titre Allianz avec un objectif de cours inchangé à 233 euros. L'analyste s'attend à une réaction neutre ou légèrement positive des investisseurs sur ces résultats.
UBS salue la forte croissance des revenus du groupe Allianz sur son activité " Assurance dommages " avec quelques impacts de l'inflation. " L'inflation a entraîné une liquidation plus faible que prévu au premier trimestre 2023, et nous pensons qu'elle se poursuivra principalement dans les branches d'assurance automobile ", explique UBS.
Coté perspectives, Allianz confirme vouloir atteindre un résultat opérationnel pour 2023 à 14,2 milliards d'euros (plus ou moins 1 milliard d'euros).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Une belle dynamique de développement pour l'assurance-vie française
La progression de l'assurance-vie se poursuit au fil des mois. Sur les quatre premiers mois de l'année, les cotisations ont atteint 53,7 milliards d'euros, un niveau inégalé depuis plus de dix ans. A 10,5 milliards d'euros, la collecte nette retrouve elle aussi son niveau le plus élevé depuis 2011 sur une période similaire. Au final, à fin avril 2022, les encours des contrats d'assurance vie ont atteint 1.847 milliards d'euros, en croissance de 1,1% sur un an. Ces bonnes performances sont en partie liées au succès croissant du PER (Plan d'Epargne Retraite). Depuis le début de l'année 2022, les PER commercialisés par un assureur ont affiché 592.000 assurés supplémentaires et 9,3 milliards d'euros de versements. Fin avril 2022, 3,2 millions d'assurés détenaient un PER, ce qui représentait un encours de 39 milliards d'euros. Sans tenir compte des transferts, 87 % des nouveaux titulaires d'un PER (à fin décembre 2021) l'avaient souscrit auprès d'un assureur.
Les effets négatifs de la hausse des taux
La remontée des taux provoque normalement une progression des revenus des banques par les crédits octroyés. En Europe, d'après un sondage mené par S&P auprès de 85 établissements bancaires, le secteur s'attend en moyenne à une hausse de 18% de ses revenus nets d'intérêt. Toutefois ce nouveau contexte inflationniste a aussi des effets indésirables, en particulier une hausse des coûts de refinancement. Il s'accompagne également de la crainte d'une nouvelle récession, qui toucherait alors tous les métiers de la banque, allant des prêts à la gestion d'actifs, dont les revenus sont corrélés aux valorisations de marché. Elément rassurant : les banques de la zone euro sont suffisamment solides pour faire face à une dégradation de leur environnement.
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