(AOF) - Si son titre gagne 0,89% à 47,35 dollars, les comptes de Tyson Foods au quatrième trimestre 2023 se sont dégradés. Sur cette période, sa perte d’exploitation est de 463 millions de dollars alors qu’il affichait un bénéfice d'exploitation de 766 millions de dollars, un an plus tôt. Sur ce trimestre, le bénéfice d’exploitation ajusté a chuté de 71% à 236 millions de dollars. Le groupe agroalimentaire affiche une perte par action de 1,31 dollar contre un bénéfice par action de 1,5 dollar. En données ajustées, Tyson Foods a dégagé un bénéfice par action de 37 cents.
En outre, ses ventes s'élèvent à 13,34 milliards de dollars, en baisse de 2,8% comparé aux 13,73 milliards d'euros il y a un an à la même période.
Les volumes de vente de son activité "boeuf" ont reculé de 6,7 % au cours de ce trimestre, alors que les prix ont augmenté de 10,2 %.
Coté perspectives, Tyson Foods prévoit pour l'exercice 2024 un bénéfice d'exploitation ajusté de 1 à 1,5 milliard de dollars, soit une hausse par rapport à celui affiché sur l'exercice 2023 : 933 millions de dollars. Le groupe s'attend à ce que les ventes soient relativement stables à 52,88 milliards de dollars.
L'USDA (le département de l'Agriculture des États-Unis) prévoit que la production nationale de boeuf diminuera d'environ 5% au cours de l'exercice 2024 par rapport à l'exercice 2023. Pour cette activité, Tyson Foods prévoit alors une perte d'exploitation ajusté qui se situera entre 400 millions de dollars et le seuil de rentabilité pour 2024.
L'USDA prévoit que la production nationale de porc augmentera d'environ 2% pour 2024 par rapport à 2023. Le groupe agroalimentaire américain table pour ce pôle sur un bénéfice d'exploitation ajusté qui atteindra environ le seuil de rentabilité au cours de l'exercice 2024.
Tyson Foods table aussi sur un bénéfice d'exploitation ajusté de 400 à 700 millions de dollars pour 2024 pour son activité poulet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire
Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer