(AOF) - Tyson Foods dégringole de 15,85% à 51,07 dollars à la Bourse new-yorkaise après avoir revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année. Dans un contexte difficile marqué par des hausses de prix et et la persistance d'une inflation élevée, l'entreprise américaine de transformation de la viande s'attend désormais à ce que son chiffre d'affaires pour l'exercice 2023 se situe entre 53 et 54 milliards de dollars, contre une prévision précédente de 55 à 57 milliards de dollars.
Au titre de son deuxième trimestre, la société a affiché une perte ajustée de 4 cents par action, ce qui est inférieur à l'estimation du consensus, qui prévoyait un bénéfice de 81 cents, à comparer à un BPA ajusté de 2,29 dollars un an auparavant.
La marge brute, en pourcentage des ventes, s'est établie à environ 4 %, en baisse par rapport aux 13,2 % enregistrés au cours du trimestre précédent.
La marge opérationnelle ajustée passée de 8,9% à 0,5% d'une année sur l'autre.
Le chiffre d'affaires total s'est élevé à 1,3133 milliard de dollars, presque identique à celui du trimestre précédent. et inférieur aux estimations du consensus qui visait 1,3602 milliard de dollars.
"Bien que le marché actuel des protéines soit difficile, nous sommes optimistes sur nos perspectives à long terme', déclare son CEO Donnie King, qui prévoit 53 à 54 milliards de dollars de ventes pour l'exercice en cours.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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