(AOF) - Target s'adjuge 4,97% à 131,27 dollars à la Bourse new-yorkaise. Malgré un abaissement de ses perspectives annuelles, l'entreprise de grande distribution située à Minneapolis dans le Minnesota a fait état mercredi d'un bénéfice au deuxième trimestre au-dessus des attentes. Le bénéfice ajusté du groupe s'est établi à 1,80 dollars par action contre des attentes à 1,39 dollars. Le détaillant a dégagé sur cette période un bénéfice net de 835 millions de dollars contre 183 millions de dollars un an plus tôt.
Les ventes ont en revanche reculé de 5% à 24,8 milliards de dollars contre un consensus de 25,2 milliards de dollars.
Le taux de marge du revenu d'exploitation du deuxième trimestre était de 4,8 % en 2023, contre 1,2% en 2022.
" Nous constatons que les produits alimentaires, les boissons et les articles ménagers essentiels absorbent une part plus importante du portefeuille des consommateurs américains ", a commenté Brian Cornell, directeur général de Target.
L'entreprise, qui vend principalement des articles tels que des appareils électroniques et des articles de décoration, a tenté d'équilibrer ses marchandises en ajoutant davantage de produits d'usage quotidien, alors que les consommateurs limitent leurs dépenses aux articles de première nécessité dans un contexte de hausse des prix.
La société a versé des dividendes à hauteur de 499 millions de dollars au cours du deuxième trimestre, contre 417 millions de dollars l'année dernière, principalement en raison d'une augmentation de 20% du dividende par action.
Target a revu à la baisse ses prévisions de bénéfice ajusté par action pour 2023, visant une fourchette de 7 à 8 dollars, contre 7,75 à 8,75 dollars précédemment.
Pour le troisième trimestre, la société prévoit un chiffre d'affaires comparable dans une fourchette large autour de 4-6%, ainsi qu'un bénéfice par action ajusté compris entre 1,20 et 1,60 dollar.
A l'opposé, son grand rival Walmart, qui doit publier ses résultats jeudi, devrait revoir à la hausse ses prévisions de bénéfice annuel.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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