(AOF) - Target flambe de 12,06% à 168,64 dollars à la bourse new-yorkaise à la faveur d'une publication trimestrielle meilleure qu'attendu. Le distributeur américain a publié un résultat net de 1,38 milliard de dollars, soit 2,98 dollars par action au titre de son quatrième trimestre, contre 1,89 dollar par action enregistré un an plus tôt et un consensus de 2,42 dollars. Son chiffre d'affaires s'affiche en amélioration de 1,7% à 31,92 milliards de dollars contre des prévisions de 31,83 milliards de dollars.
Ses ventes à comparable se sont repliées de 4,4% sur la période à 31,9 milliards de dollars, contre -4,6% attendu. Après avoir chuté de 6% sur le trimestre précédent, les ventes en ligne ont régressé de 0,7%.
Target a dégagé sur la période concernée une marge de 25,6% contre 22,7% un an auparavant.
Côté perspectives, le bénéfice ajusté annuel par action est attendu entre 8,60 et 9,60 dollars, contre 9,15 dollars de consensus. Les revenus à données comparables sont anticipés au pire stables et au mieux en progression de 2%.
Pour le premier trimestre, la distributeur prévoit une baisse des ventes comparables de 3% à 5%. Le bénéfice par action ajusté devrait, lui, se situer entre 1,70 et 2,10 dollars.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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