(AOF) - Procter & Gamble fléchit de 2,58% à 148,13 dollars. Le géant des biens de consommation, qui détient entre autres les lessives Ariel et les shampooings Head & Shoulders, a fait savoir qu'il enregistrerait une charge pour dépréciation hors impact sur la trésorerie de 1,3 milliard de dollars avant impôts au cours du trimestre en cours se terminant le 31 décembre pour son activité Gillette. Procter & Gamble, qui a racheté Gillette pour 57 milliards de dollars en 2005, tire environ 8 % de son chiffre d'affaires total de l'activité de produits de toilette.
Le directeur financier Andre Schulten a prévenu que la société s'attendait à ce que son activité Gillette connaisse une croissance de l'ordre de 5 %, ce qui correspond à la croissance des trois dernières années.
En 2019, P&G a comptabilisé une charge de 8 milliards de dollars sur l'unité en raison des fluctuations des taux de change.
L'entreprise a par ailleurs déclaré qu'elle s'attendait à des charges comprises entre 1 et 1,5 milliard de dollars après impôts liées à la restructuration de ses activités en Argentine et au Nigéria, alors qu'elle fait face à des conditions macroéconomiques difficiles.
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Produits d'entretien, hygiène et beauté : comment inverser le rapport de force entre producteurs et distributeurs
La loi Descrozaille, récemment adoptée, plafonne les remises que les distributeurs peuvent pratiquer sur les produits d'entretien, d'hygiène et de beauté. Or les trois quarts de ces produits affichent actuellement des remises supérieures : de 52% en moyenne sur les brosses à dents ou 50 % sur les liquides-vaisselle par exemple. L'objectif de cette loi est clairement de protéger les industriels au motif que ce sont essentiellement les fournisseurs qui financent les promotions, en rognant sur leurs marges, et non les distributeurs. La mesure vise donc à limiter la perte continuelle de valeur du secteur ces dernières années. D'après le cabinet Circana (ex-IRI), le prix des produits d'hygiène et de beauté a baissé de 13,4 % entre 2007 et 2022. Pour les distributeurs, cette loi fait peser un risque sur les 232 millions d'euros de chiffre d'affaires (105 millions d'euros pour l'hygiène-beauté et 125 millions d'euros pour l'entretien). Toutefois cette disposition pourrait aussi favoriser les marques de distributeurs (MDD).
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