(AOF) - Delta Airlines (-0,33% à 35,86 dollars) est en baisse après ses résultats trimestriels. L’annonce d’un bénéfice par action de 2,03 dollars au troisième trimestre, contre 1,94 dollar attendu, n'a pas suffi à compenser l'abaissement de ses objectifs de bénéfice par action annuel à 6,00 à 6,25 dollars, à comparer avec les 6,04 attendus. Delta Airlines ciblait auparavant entre 6 et 7 dollars. La compagnie aérienne américaine précise que ses revenus opérationnels ont atteint 15,5 milliards, 14,6 milliards en ajusté, contre 14,54 milliards attendus.
Selon Bloomberg, plusieurs analystes s'attendait à ce que Delta réduise davantage ses prévisions.
Les revenus annuels sont attendus en progression d'environ 20%. Au quatrième trimestre le BPA est prévu entre 1,05 et 1,30 dollar, en ligne avec le consensus de 1,11 dollar.
"Grâce au travail remarquable de toute notre équipe, Delta a enregistré un chiffre d'affaires record pour le trimestre de septembre et une marge d'exploitation à deux chiffres " souligne Ed Bastian, directeur général de Delta.
"La demande soutenue de voyages sur Delta se poursuit au cours du trimestre de décembre, pour lequel nous prévoyons une croissance des recettes totales de 9 % à 12 % par rapport au trimestre de décembre 2022", ajoute la compagnie aérienne.
Delta a enfin annoncé de bonnes nouvelles sur le front de l’efficacité énergétique, rapportant que les dépenses de carburant ajustées ont diminué de 10 % sur un an, à 3,0 milliards de dollars, tandis que le prix ajusté du carburant a diminué de 21 % sur un an, à 2,78 dollars par gallon. L'efficacité énergétique de la compagnie (définie comme le nombre de gallons pour 1 000 sièges par mile offerts), était de 14,5, soit une amélioration de 1,7 % sur un an.
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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes
Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.
Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost
Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.
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