(AOF) - L'action Broadcom (-2,91% à 1366 dollars) est refoulée à l'avant-dernière place du S&P 500. L'activité de semi-conducteurs du groupe technologique a déçu au premier trimestre, clos début février. Elle a enregistré un chiffre d'affaires de 7,39 milliards de dollars, manquant les 7,7 milliards de dollars du consensus. Broadcom a pourtant connu une accélération de la croissance de la demande pour ses puces pour des applications d'intelligence artificielle. Elles ont généré 2,3 milliards de dollars sur cette période, en progression de 50% par rapport au trimestre précédent, souligne JPMorgan.
"Je sais que nous vous avions dit en décembre que nos revenus provenant de l'IA représenteraient 25% de nos revenus de semi-conducteurs cette l'année. Nous prévoyons maintenant que les revenus provenant de l'IA seront beaucoup plus importants, représentant environ 35% des revenus des semi-conducteurs à plus de 10 milliards de dollars", a expliqué le PDG, Hock Tan lors de la conférence avec les analystes.
Broadcom a ainsi confirmé sa prévision d'un chiffre d'affaires d'environ 50 milliards de dollars en 2024, soit une croissance de 40%. Cet objectif intègre VMware, dont l'acquisition a été finalisée.
Le bénéfice par action dépasse les attentes
Au premier trimestre, clos début février, le groupe présent dans les semi-conducteurs et les logiciels a réalisé un bénéfice net de 1,325 milliard de dollars, soit 2,84 dollars par action, à comparer avec un bénéfice net de 3,77 milliards de dollars, ou 8,80 dollars par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 10,99 dollars, dépassant le consensus s'élevant à 10,42 dollars. Pour UBS, Broadcom a dépassé les attentes grâce à des économies importantes. Les ventes ont bondi de 34% à 11,961 milliards de dollars alors que le marché visait 11,8 milliards.
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Marché en croissance et tensions sur les prix
Selon la SIA, les ventes mondiales de puces se sont établies à 151,7 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une envolée de 23% sur un an. Les ventes ont progressé sur tous les grands marchés régionaux et pour toutes les catégories de produits. Alors que les incertitudes mondiales, notamment la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, pèsent sur les chaînes d'approvisionnement, la demande de semi-conducteurs continue de dépasser fortement l'offre. Les fabricants Samsung et TSMC ont annoncé qu'ils allaient relever leurs tarifs, dans un contexte où les acteurs du secteur disposent de bonnes marges de manœuvre et bénéficient d'un pouvoir de négociation renforcé. Toutefois les hausses de salaires et les prix des composants pourraient peser sur les performances futures.
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