(AOF) - Biogen perd plus de 3,60% sur le Nasdaq à 267 dollars après avoir annoncé qu'elle prévoyait de supprimer environ 1 000 emplois, soit quelque 11 % de ses effectifs, dans le cadre d'un nouveau programme de réduction des coûts, alors que la biotech accélère le lancement du Leqembi, un médicament contre la maladie d'Alzheimer. Biogen a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes avec un bénéfice par action à 4,02 dollars contre 3,77 dollars attendus, après 5,25 dollars il y a un an.
Le chiffre d'affaires ressort à 2,46 milliards de dollars contre 2,37 milliards attendus, après 2,58 milliards il y a un an.
Les investisseurs ont placé leurs espoirs dans Leqembi alors que les ventes du médicament Tecfidera contre la sclérose en plaques sont menacées par des génériques moins chers et que le médicament Spinraza contre l'amyotrophie spinale est confronté à des traitements concurrents de Novartis et de Roche.
" Les activités de Biogen sont en transition ", déclare le président-directeur général Christopher A. Viehbacher : " nous avons adopté une approche ascendante pour réorienter nos ressources vers les domaines où la création de valeur est la plus forte ".
Enfin, Biogen confirme ses prévisions pour l'année 2023, avec un chiffre d'affaires en recul de quelque 5% par rapport à 2022, et un bénéfice par action ajusté dilué entre 15 et 16 dollars.
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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