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La Russie suspend sa participation à l'accord sur les exportations de céréales
information fournie par Reuters 29/10/2022 à 21:48

 (Ajoute précisions, réactions)
       MOSCOU, 29 octobre (Reuters) - La Russie a suspendu
samedi sa participation à la mise en oeuvre de l'accord sur les
exportations de céréales depuis les ports ukrainiens en
dénonçant des attaques visant des bâtiments de sa marine en
Crimée, un "faux prétexte" selon l'Ukraine. 
    La Russie a adressé une lettre au secrétaire général des
Nations unies, Antonio Guterres, pour l'informer qu'elle
suspendait l'application de l'accord conclu en juillet dernier
"pour une période indéterminée" au motif qu'elle ne pouvait plus
"garantir la sécurité des navires civils" transportant les
marchandises. 
        Moscou a également demandé que le Conseil de sécurité de
l'Onu se réunisse lundi sur cette question, a déclaré sur
Twitter l'ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations
unies, Dmitri Polianski. 
  
        La Russie accuse les forces ukrainiennes d'avoir mené,
avec l'appui de "spécialistes britanniques", des attaques à
l'aide de 16 drones contre des navires de la flotte russe de la
mer Noire samedi matin dans le port de Sébastopol en Crimée,
péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014. 
  
        Elle a dit avoir repoussé ces attaques mais ajouté que
les navires visés étaient chargés d'assurer la sécurité du
"corridor céréalier" mis en place en vertu de l'accord de
juillet.
  
        Le ministère russe de la Défense a également déclaré que
les explosions sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique le
mois dernier avaient été causées par des soldats de la marine
britannique.  nL8N31U0C8
  
        La Grande-Bretagne a rejeté en bloc les accusations
russes, destinées selon Londres à faire oublier les déboires
militaires de la Russie sur le champ de bataille ukrainien. 
  
        Le président ukrainien Volodimir Zelensky a estimé que
la décision de la Russie sur l'accord céréalier exigeait une
réponse internationale forte de la part de l'Onu et du G20. 
  
        "C'est une tentative totalement transparente de la part
de la Russie de brandir à nouveau la menace d'une famine à
grande échelle en Afrique, en Asie", a-t-il dit dans un message
vidéo.
  
        KYIV DÉNONCE UN CHANTAGE
  
        Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro
Kouleba, a accusé Moscou d'utiliser un "faux prétexte" et appelé
"tous les Etats à exiger de la Russie qu'elle cesse de jouer
avec la faim et respecte ses obligations".  
  
    Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien
Volodimir Zelensky, a accusé la Russie de "chantage" au prétexte
d'"attaques terroristes inventées". "L'archaïsme du chantage
russe est visible par tout le monde. Chantage sur le nucléaire,
sur l'énergie, sur la nourriture", a-t-il dit sur Telegram. 
        "Pour la Russie, c'est une guerre de destruction, pour
nous, c'est une guerre pour la survie. Et tant qu'ils essaient
de nous abolir en tant qu'Etat et en tant que nation, tout
accord avec la Russie sera voué à l'échec", a ajouté Andriy
Yermak.  
  
        Dans un communiqué, l'Union européenne a appelé toutes
les parties à s'abstenir de toute action unilatérale mettant en
péril un accord crucial d'un point de vue humanitaire. 
  
        L'accord sur les céréales, signé en Turquie le 22
juillet dernier sous les auspices des Nations unies, a été
conclu pour une durée de 120 jours et doit expirer le 19
novembre. Il a permis l'exportation de 9 millions de tonnes de
céréales en levant partiellement le blocus des ports ukrainiens
en vigueur depuis l'invasion russe en février dernier. 
  
        Mais la Russie a critiqué à maintes reprises la mise en
oeuvre de l'accord, que les Nations unies ont appelé à
renouveler.
  
        "Les gouvernements, les compagnies de transport
maritime, les négociants de céréales et d'engrais et les
agriculteurs du monde entier" attendent de la clarté sur
l'avenir de l'accord, a souligné vendredi soir le porte-parole
d'Antonio Guterres, Stephane Dujarric.
  
        "La Russie n'a tiré aucun profit de cet accord", a
estimé Turan Oguz, spécialiste turc des questions de défense.
"Je pense que la principale raison du retrait russe est
l'indifférence occidentale à l'égard de la Russie."
  
    Samedi, le ministre russe de l'Agriculture, Dmitri
Patrouchev, a annoncé que la Russie était prête à fournir
jusqu'à 500.000 tonnes de céréales à des pays pauvres au cours
des quatre prochains mois, avec l'aide de la Turquie. 
        "En prenant en compte la récolte de cette année, la
Fédération russe est tout à fait prête à remplacer les céréales
ukrainiennes et à livrer des fournitures à des prix abordables à
tous les pays intéressés", a-t-il dit. 
  
 (Bureaux de Reuters, rédité par Guy Faulconbridge, version
française Jean-Stéphane Brosse)
 

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