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L'économie française ne retrouverait qu'en 2022 son niveau d'avant la pandémie - BDF
information fournie par Reuters 09/06/2020 à 08:15

PARIS, 9 juin (Reuters) - L'économie française mettra deux ans pour se relever de la récession sans précédent depuis 1945 provoquée par la pandémie de coronavirus, estime mardi la Banque de France.

La deuxième économie de la zone euro devrait se contracter de 10,3% cette année avant de rebondir en 2021 avec un PIB en croissance de 6,9% puis de 3,9% en 2022, précise la banque centrale dans la dernière livraison de ses projections macroéconomiques qui "repose sur l’hypothèse que le Covid-19 continuerait de circuler dans les mois à venir mais que la France, affectée comme l’ensemble des économies dans le monde, s’adapterait progressivement".

"A la suite d'un redressement graduel de l'activité, le PIB en volume retrouverait en 2022 son niveau de fin 2019 dans notre scénario central", ajoute la BDF.

L'économie française devrait parallèlement perdre près d'un million d'emplois cette année et la détérioration du marché du travail, retardée mais importante du fait des mesures d'amortissement, pousserait le taux de chômage à un pic historique de 11,8% à la mi-2021.

"Il diminuerait ensuite progressivement en dessous de 10% fin 2022", poursuit la Banque de France.

Dans un "scénario sévère" où il pourrait être nécessaire de maintenir des mesures sanitaires fortes pour empêcher une nouvelle et significative augmentation de la mortalité liée au Covid-19, la perte de PIB sur l'année 2020 pourrait être de près de 16% et le rebond plus faible, à 6% seulement en 2021 et 4% en 2022.

Finalisée le 25 mai, cette projection ne prend pas en compte l'impact potentiel du plan global de relance que l'exécutif doit annoncer dans les prochains mois.

Alors que le confinement strict mis en place le 17 mars n'est progressivement levé que depuis le 11 mai, la Banque de France avait estimé dans ses points de conjoncture publiés début avril et début mai la réduction instantanée de l'activité à environ 32% pendant la quinzaine de confinement de mars puis à environ 27% en avril.

A fin mai, indique mardi la BDF, la perte d'activité serait de l'ordre de 17% en dessous de ses niveaux normaux et devrait revenir autour de -12% fin juin.

Néanmoins, les semaines de confinement signifient que le PIB devrait probablement se contracter de 15% au deuxième trimestre par rapport au premier, où il s'était déjà réduit de 5,3% par rapport aux trois derniers mois de l'année 2019.

(Leigh Thomas version française Henri-Pierre André)

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