L'action Anglo American bondit, le marché spécule sur une bataille d'enchères

information fournie par Boursorama avec AFP •03/05/2024 à 15:06

L'action du groupe minier Anglo American s'envolait vendredi à la Bourse de Londres, poussant l'indice phare FTSE 100 vers de nouveaux sommets, dans un marché qui bruit de rumeurs d'offre de rachat provenant du suisse Glencore, après celle rejetée de la part de BHP.

( AFP / EMMANUEL CROSET )

Le FTSE 100, indice phare de la Bourse de Londres, prenait 0,51% vers 12H30 GMT après avoir établi un nouveau record à 8.218,90 points peu avant, tiré par l'envolée du groupe minier britannique.

Celle-ci continuait d'être poussée par une offre du géant BHP à près de 40 milliards de dollars, rejetée mais qui pourrait donner lieu à une suroffre et au final à une bataille d'enchères.

Le titre d'Anglo American gagnait 3,44% à 2.751,00 pence vers tandis que Glencore reculait de 1,40% à 452,30 pence.

BHP cédait 0,40% à 2.223,00 pence.

"Le FTSE 100 a établi de nouveaux records à plus de 8.200 points avec Anglo American qui mène les principales valeurs, Glencore étant maintenant évoqué comme acheteur potentiel", remarque Neil Wilson, analyste de Finalto, interrogé par l'AFP.

Anglo American avait rejeté il y a une semaine une offre de BHP formulée la veille pour 38,8 milliards de dollars, jugée trop faible et "très peu attractive".

"L'offre de BHP a en quelque sorte placé Anglo American sur le devant de la scène et a probablement incité d'autres entreprises à commencer à explorer ce qu'elle a à offrir", estime Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown jointe par l'AFP.

"Certains s'attendent à ce que BHP relève son offre. Glencore est aussi probablement alléché par la position avantageuse d'Anglo dans le marché du cuivre, étant donné que ce métal représente 30% du total de la production de l'entreprise et est considéré comme clé dans le succès de la transition" vers des énergies bas carbone, poursuit-elle.

Elle relève toutefois qu'Anglo American "n'est pas coté au niveau où il devrait l'être, au regard du montant de ses actifs. "Une manière de débloquer cette valeur pourrait être une vente qui comprendrait des cessions", relève-t-elle.

Ce qui fait partie du projet de BHP.

Toute transaction serait examinée de près par les régulateurs de la concurrence pour éviter une trop forte concentration des ressources mondiales de cuivre, conclut-elle.

Joints vendredi par l'AFP, Glencore et Anglo American se sont refusés à tout commentaire.