(AOF) - Hexaom a dévoilé des résultats 2023 en forte amélioration. Le spécialiste de la construction de maisons et de la rénovation affiche un bénéfice net de 32,6 millions d’euros contre une perte de 37,9 millions d’euros en 2022. Le résultat opérationnel courant a progressé de 20,4% à 38,4 millions d’euros, soit une marge opérationnelle courante de 3,7% contre 3,3% en 2022. Le chiffre d’affaires a progressé de 6,3% à périmètre comparable à 1,024 milliard d’euros. La trésorerie nette d’endettement atteint 81 millions d’euros contre 42,2 millions d’euros fin 2022.
Le Conseil d'administration proposera à l'assemblée générale annuelle qui se tiendra le 5 juin prochain de ne pas verser de dividende au titre de l'exercice 2023. Hexaom souhaite "préserver ses fondamentaux, sa situation de trésorerie mais aussi de veiller à une juste répartition des efforts demandés à chacun dans un contexte de crise inédit". L'année dernière, le groupe avait aussi décidé de ne pas verser de dividende.
Compte tenu de l'évolution de l'embarqué à fin février, Hexaom anticipe une décroissance de sa production 2024 de l'ordre de 25 à 30% par rapport à 2023. Les mesures d'ajustement de la structure de coûts aux conditions de marché déjà largement mises en place se poursuivent et porteront leur plein effet au deuxième semestre 2024.
Le groupe prévoit de maintenir une rentabilité opérationnelle, qui s'établirait entre 3% et 4% du chiffre d'affaires de l'exercice.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur BTP / Construction
Double peine pour le secteur
La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.
Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer