(AOF) - Hermès (-1,61% à 1991 euros)
Le groupe de luxe ferme la marche de l'indice parisien à mi-séance, non loin des valeurs concurrentes Kering et LVMH, également mal orientées.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Groupe familial de luxe créé en 1837 de taille moyenne mais de notoriété mondiale, avec 306 magasins exclusifs et des plateformes e-commerce dans 28 pays ;
- Ventes de 11,6Mds€, réparties entre l'Asie-Pacifique pour 58% dont le Japon pour 10%, l'Europe pour 22% dont la France pour 9% et les Amériques pour 18% ;
-L'une des marques les plus diversifiées dans l'univers des produits de luxe, de la maroquinerie (43% des ventes), aux vêtements et accessoires (27%), en passant par la soie et textiles (7%), les parfums et beauté (4%), l'horlogerie (4%), les arts de la table... ;
- Modèle d’affaires fondé sur l’intégration verticale, le « pouvoir de la main », le maintien en France des savoir-faire des 5 600 artisans dans 51 sites de production (sur un total de 64) et le partage aux 3 tiers de la valeur créée (investissements, actionnaires, mise en réserve) ;
- Société contrôlée par les actionnaires familiaux (66,6 % du capital et 78,2 % des droits de vote) dont Axel Dumas et Henri-Louis Bauer (représentant de la société Emile Hermès) sont gérants commandités ;
- Solidité financière avec 12,5Mds € de capitaux propres et 9,7 Mds € de trésorerie nette, combinant maintien des investissements opérationnels et générosité envers les actionnaires.
Enjeux
- Stratégie de long terme reposant sur :
- un modèle artisanal d’excellence une intégration verticale et la force de la création, une dynamique multi-locale et la résilience via l’autonomie financière,
- une communication singulière,
- une approche omnicanale avec un objectif de 1 Md€ de chiffre d’affaires ;
- Stratégie d’innovation inhérente au métier de créateur, avec Petit H, Hermès Horizon et déployée dans l’omnicanal ;
- Stratégie environnementale 2030, validée par le SBTi :
- réduction de 50,4% et compensation à 100% des émissions carbone des activités propres (vs 2018) et de 58,1% des émissions des fournisseurs,
-3ème engagement dans les fonds carbone Livelihoods,
-d'ici 2025, arrêt des plastiques à usage unique,
- qualité des matières premières certifiée par des tiers indépendants (objectif 100 % pour les filières cuirs et textiles en 2024),
- réparabilité au coeur de la conception ;
- Élargissement de l'offre en bijouterie et beauté
- Capacité de résistance aux effets de mode et aux contextes économiques grâce à son image « classique », à son caractère intemporel et à sa stratégie de sécurisation des approvisionnements ;
- Rentabilité tirée par la faiblesse de l’euro contre le dollar, la production étant située en France.
- Rentabilité tirée par la faiblesse de l'euro contre le dollar, la production étant située en France.
Défis
- Evolution des écarts de prix –de 50 %- entre l’Europe et le reste du monde ;
- Accueil des clients aux remontées des prix de vente en 2023, étagées entre 5 et 10 % selon les continents ;
- Retombées des investissements dans les capacités de production -5 nouvelles maroquineries en France et travaux sur le site Textile lyonnais ainsi que dans le réseau de distribution - services omnicanaux et ouvertures de magasins ;
- Après une hausse de 23% de l'activité, objectif 2022 d'une "progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux";
- Dividende 2022 de 13 €, après acompte de 3,5 € versé en février.
En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques
Des performances contrastées dans la beauté
Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,
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