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GRAPHES-Retour en grâce des pétrolières, Total et Shell en vue
information fournie par Reuters 12/02/2018 à 12:27

    * Les majors renouent avec la rémunération des actionnaires 
    * Shell et Total en vedette après des résultats solides en 
2017 
    * Exxon à la traîne, déception sur la production et les 
résultats 
    * Graphique sur la production et les cashflow comparés :  
    * http://tmsnrt.rs/2nGfmte 
 
    par Ron Bousso 
    LONDRES, 12 février (Reuters) - Après plusieurs années au 
régime sec, les majors pétrolières veulent à nouveau séduire 
leurs actionnaires avec des promesses de croissance et 
d'amélioration de la rémunération.  
    Royal Dutch Shell  RDSa.L  et Total  TOTF.PA  font la course 
en tête grâce à de solides prévisions de croissance après trois 
années difficiles tandis qu'Exxon Mobil  XOM.N , la plus grande 
compagnie pétrolière cotée, est à la peine en raison de 
perspectives décevantes annoncées.  
    Les grands acteurs du secteur, qui ont sabré leurs dépenses 
et réduit leurs coûts en réponse au plongeon de 75% des cours du 
pétrole entre la mi-2014 et le début 2016, peuvent désormais 
dégager des flux de trésorerie avec un baril à 55 dollars 
équivalents à ceux qu'ils réalisaient avec un baril autour de 
100 dollars il y a quelques années.  
    Ils sont d'autant plus confiants de pouvoir améliorer une 
rémunération déjà attractive pour les actionnaires que les 
prévisionnistes s'attendent à ce que le baril se maintienne 
au-dessous de 60 dollars jusqu'en 2020. 
    Total a adressé le signal le plus clair en annonçant un plan 
prévoyant un relèvement de 10% de son dividende, cinq milliards 
de dollars de rachats d'actions d'ici 2020 et la fin de la 
décote sur le dividende et de son paiement en actions, une 
politique mise en place dans la période de vaches maigres.  
    Les analystes de Bernstein ont salué ce programme de Total, 
qui a fait état la semaine dernière d'un bond de 28% de ses 
profits au quatrième trimestre, estimant que la compagnie était 
"la nouvelle référence en matière de retour aux actionnaires" et 
relevant leur recommandation sur la valeur à "surperformance".  
    "Les compagnies américaines ont clairement déçu alors que 
Total a réconforté tout le monde, de même que Shell, en dépit de 
chiffres un peu moins bons qu'attendu", a dit Alasdair McKinnon, 
gérant chez "The Scottish Investment Trust". 
     
    RETOUR DES RACHATS D'ACTIONS 
    La norvégienne Statoil  STL.OL  et l'américaine Chevron 
 CVX.N  ont aussi annoncé un relèvement de leur dividende la 
semaine dernière tandis que BP  BP.L  avait pris les devants en 
renouant avec les rachats d'actions dès le quatrième trimestre 
2017.  
    Shell, dont les profits et les flux de trésorerie ont 
dépassé ceux d'Exxon l'année dernière, prévoit de racheter pour 
25 milliards de dollars de ses propres actions après avoir 
renoncé à sa politique de décote du dividende en novembre.  
    Des analystes soulignent qu'Exxon fait exception après que 
la chute de sa production et de ses flux de trésorerie au 
quatrième trimestre ont suscité l'inquiétude des investisseurs 
sur sa stratégie.  
    L'action Exxon a nettement sous-performé celles de ses 
principaux concurrents au cours des deux dernières années, 
reflétant de moins bonnes perspectives.  
    "Toutes les majors sont bon marché en ce moment mais Exxon 
n'est peut être pas la meilleure qui soit; nous préférons 
Shell.", a dit McKinnon.  
    L'action Shell a surperformé celle de ses principaux 
concurrents, offrant un rendement total pour les actionnaires de 
90% sur les deux dernières années, a souligné Simon Gergel, 
responsable des investissements sur les actions britanniques 
chez Allianz Global Investors.  
    "Nous sommes encouragés par le programme de réduction des 
coûts de la compagnie et par le potentiel de transformation de 
ses flux de trésorerie à venir", a-t-il ajouté. 
     
    COURSE AUX ACQUISITIONS  
    Après trois années passées à faire des économies en 
supprimant des postes, en réduisant les budgets d'exploration et 
en tirant parti de nouvelles technologies pour renforcer 
l'efficacité, les dirigeants des compagnies ont remis la 
croissance en tête de leurs priorités.  
    "La priorité du conseil d'administration est de maintenir 
notre croissance ambitieuse et de continuer à créer de la valeur 
pour les actionnaires", a déclaré le directeur général de Total, 
Patrick Pouyanné, lors de la présentation des résultats 2017, 
jeudi dernier. 
    Lors d'une rencontre avec des analystes la semaine dernière, 
le directeur général de Shell, Ben van Beurden, et la directrice 
financière, Jessica Uhl, ont répété à neuf reprises que leur 
objectif était de faire de la compagnie anglo-néerlandaise un 
"investissement de classe internationale." 
    Ben van Beurden a publiquement déclaré qu'il voulait défier 
la domination financière d'Exxon sur le secteur même si la 
capitalisation bousière du géant américain demeure sensiblement 
plus élevée que celle de Shell.  
    Pour atteindre cet objectif, Shell a fait le pari sans doute 
le plus audacieux dans la phase de récession du secteur en 
acquérant son concurrent BG Group en 2016 pour 54 milliards de 
dollars, devenant ainsi le premier négociant mondial de gaz 
naturel liquéfié (GNL) et l'un des premiers producteurs de 
pétrole au Brésil.  
    Mais Shell n'a pas été le seul à profiter du marasme pour 
prendre le contrôle de concurrents mis à mal par la chute des 
cours.  
    Total a acheté Maersk Oil pour 7,5 milliards de dollars et 
les actifs d'Engie  ENGIE.PA  dans le GNL pour 1,5 milliards de 
dollars l'année dernière, tandis que BP a effectué une série 
d'investissements en Afrique et en Norvège et qu'Exxon a 
nettement renforcé ses positions dans le pétrole de schiste aux 
Etats-Unis avec une acquisition de six milliards de dollars.  
    Biraj Borkhataria, analyste chez RBC Capital Markets, estime 
que Shell a le plus important potentiel de restitution de cash 
aux actionnaires mais que Total le talonne après ses résultats 
et ses annonces sur le dividende.  
    "Total est clairement le gagnant jusqu'à présent, selon 
nous, avec la combinaison d'une hausse du dividende et de 
rachats d'actions qui est plus proche de Shell en termes de 
rendement total mais avec plus de croissance dans l'amont et 
moins de volatilité dans les publications (de résultats)", 
a-t-il relevé dans une note de recherche.  
    Le rendement pour les actionnaires de Shell est attendu à 
8,2% en 2019 contre 6,7% pour Total, 5,9% pour BP et 5,2% pour 
Statoil mais seulement 4,7% pour Exxon et 4,2% pour Chevron, 
selon Biraj Borkhataria. 
    "Au total, cela a été une année solide pour les majors. La 
trésorerie est en hausse, la production est en hausse et elles 
ont l'air assez confiantes, c'est ce que j'aime", a dit James 
Laing, gérant actions chez Aberdeen Asset Management. 
     
 
 (avec Bate Felix à Paris et Nerijus Adomaitis à Oslo, Marc 
Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat) 
 

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