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Goodyear condamné en appel pour licenciement abusif dans son ex-usine d'Amiens
information fournie par Boursorama avec AFP 22/02/2024 à 17:14

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SEAN GARDNER )

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SEAN GARDNER )

Goodyear, géant américain du pneumatique, a vu jeudi confirmée en appel sa condamnation en mai 2020 pour licenciement abusif au sein de son usine d'Amiens-Nord (Somme), qui employait 1.175 salariés, selon l'arrêt consulté par l'AFP.

Appelée à se prononcer sur le cas d'un ex-salarié de l'usine, la cour d'appel d'Amiens juge que son licenciement "est dépourvu de cause réelle et sérieuse", "faute de preuve que la décision de fermer le site de l'usine d'Amiens-Nord était nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité du groupe Goodyear".

Les difficultés connues par la seule usine d'Amiens-Nord, spécialisée dans la fabrication de pneus agricoles, ne suffisent pas aux yeux de la cour d'appel à justifier de "l'existence d'une menace sur la compétitivité" de l'entreprise. La cour rappelle que Goodyear avait en 2014, année de la fermeture de l'usine, "distribué pour la première fois depuis 2004 des dividences à ses actionnaires".

La cour d'appel confirme également l'indemnité définie en première instance par les prud'hommes d'Amiens, équivalente à six mois de salaire.

Les prud'hommes avaient condamné en mai 2020 Goodyear pour licenciement abusif de 832 salariés de son usine d'Amiens-Nord, qui avait fermé après un bras de fer de plus de six ans entre personnel et direction.

Celui-ci avait débuté après l'annonce en 2007 de la réorganisation des deux sites du groupe à Amiens-Nord et Amiens-Sud, en vue de la création d'un complexe industriel unique.

Ce climat de vive tension avait notamment débouché sur un épisode spectaculaire lorsque le directeur des ressources humaines et celui de la production avaient été retenus pendant une trentaine d'heures dans l'usine occupée. Sept salariés ont été définitivement condamnés à de la prison avec sursis en 2018.

Cette décision "est une nouvelle victoire essentielle", a réagi jeudi l'avocat des ex-salariés de Goodyear, Fiodor Rilov. En 2020, il avait considéré cette affaire comme "emblématique du refus des ouvriers de se laisser écraser à l'occasion du démantèlement de leur outil de travail pendant que leur employeur réalise des profits colossaux".

Contacté par l'AFP, Goodyear n'a pas souhaité réagir.

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