Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

GESTION-Le crédit à préférer aux actions américaines en 2024 - Invesco
information fournie par Reuters 08/02/2024 à 16:09

La croissance mondiale ralentira en 2024 mais la décrue de l'inflation devrait en limiter les impacts, selon Invesco, qui favorise le crédit au détriment des souverains et des actions.

L'activité devrait décélérer cette année, en particulier aux Etats-Unis, où la contraction de la masse monétaire et le rebond du chômage - certes limité - signalent un affaissement de l'économie, a expliqué Paul Jackson, directeur de la recherche multi-actifs mondiale pour la société de gestion.

La casse devrait pourtant demeurer limitée, grâce à une inflation plus faible qui permettra aux banques centrales d'assouplir leurs politiques monétaires au premier semestre : la Réserve fédérale pourrait agir dès mai, suivie par la Banque centrale européenne, selon le gérant.

"Une fois la décision de baisser les taux prise, les conditions financières pourraient se desserrer de manière importante : les banques centrales ont baissé leurs taux de 180 points de base en moyenne dans les six mois ayant suivi la première baisse depuis 1995", souligne Paul Jackson.

Les actions, sensibles à la conjoncture, pourraient souffrir davantage que l'obligataire, d'autant que les valorisations sont élevées.

"La concentration des indices pondérés par la capitalisation aux Etats-Unis doit inciter à la prudence", insiste Paul Jackson. Le ratio de prix sur bénéfice ajusté du cycle (CAPE) aux Etats-Unis atteint ainsi des records, alors qu'il est corrélé négativement aux rendements attendus : plus le CAPE est élevé, moins le retour sur investissement sera intéressant.

Au Japon, la faiblesse du yen, dont le taux de change effectif réel est inférieur de 40% à sa moyenne historique, selon les calculs du gérant d'actif, représente un risque pour les groupes nippons exposés aux fluctuations de la devise.

A l'inverse, Paul Jackson souligne que le ratio de prix sur bénéfice ajusté du cycle de la zone euro demeure inférieur à sa moyenne de long terme, tandis que celui des entreprises chinoises a chuté à un plus bas record.

Côté sectoriel, les foncières pourraient redevenir attractives : les valorisations reflètent le pessimisme des investisseurs, alors que l'assouplissement des politiques monétaires pourrait profiter au secteur, souligne Paul Jackson. Les rendements atteignent ainsi 4% pour les foncières (toutes géographies confondues), contre 2% pour le reste des actifs risqués.

Invesco est en revanche surpondéré sur le crédit de meilleure qualité (investment grade), dont les écarts de taux ("spread") sont bas - autour de 100 points de base aux Etats-Unis, le niveau le plus faible depuis début 2021. Les prêts à effet de levier offrent également un couple rendement/risque attrayant, le rendement atteignant 9% en moyenne aux Etats-Unis pour un spread de 400 points de base.

Paul Jackson est plus mitigé sur le haut rendement, dont le spread atteint 500 points de base, mais surpondère également la classe d'actifs qui profitera de conditions financières plus souples.

Invesco sous-pondère légèrement les souverains : l'assouplissement monétaire et les inquiétudes économiques pourraient certes déclencher un mouvement de "bull steepening" -une hausse du spread entre maturités courtes et longues - qui soutiendrait les rendements, mais une partie du mouvement est déjà effectué et le potentiel d'appréciation est plus limité.

Invesco a conclu sa présentation avec les perspectives du Bitcoin, alors que le groupe a lancé son fonds coté (ETF) adossé à la crypto-devise aux Etats-Unis cette année.

L'assouplissement des conditions financières et les flux entrants sur les ETF pourraient soutenir le Bitcoin, tandis que le quatrième "halving", la réduction du rythme auquel est minée la cryptomonnaie, pourrait améliorer le sentiment à partir d'avril, a expliqué Ashley Oerth, stratégiste chez Invesco.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.