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GESTION-Des signaux d'alerte sur le marché du crédit-Fidelity
information fournie par Reuters 12/04/2018 à 13:11

    PARIS, 12 avril (Reuters) - L'environnement est devenu plus
complexe sur le marché obligataire en cette première partie
d'année avec notamment des signaux d'alerte sur le front du
crédit, soulignent les experts du gestionnaire d'actifs Fidelity
International.
    La nervosité, de retour sur les marchés financiers sur fond
de regain de volatilité, est particulièrement sensible du côté
des obligations d'entreprise, avec des valorisations qui ne
laissent qu'une faible marge d'erreur, a expliqué jeudi Steve
Bramley, spécialiste obligations internationales chez Fidelity,
lors d'une conférence à Paris.
    "L'endettement a gonflé dans un environnement de taux bas",
a-t-il dit avant de constater chez certains investisseurs un
"retour vers la qualité", autrement dit les emprunts d'Etat,
dont les rendements restent faibles mais montent sur fond de
normalisation monétaire.
    L'ensemble de la dette mondiale, tous secteurs confondus,
s'élève à 160 mille milliards de dollars, soit 390% du produit
intérieur brut, un chiffre plus élevé qu'avant la crise
financière, selon les données fournies par le gestionnaire
d'actifs.   
    Ce problème de l'endettement vient s'ajouter à des niveaux
de valorisation élevés sur le crédit après des années de
performances impressionnantes et à des écarts de rendement de
plus en plus faibles par rapport aux obligations souveraines de
référence, théoriquement sans risque pour les investisseurs.
    Autre signal d'alerte pour le cycle du crédit, l'activité
des fusions et acquisitions a atteint un pic très proche de
celui d'avant la crise de 2007-2008, selon les chiffres de
Fidelity.
    L'univers de la dette d'entreprise offre toujours des
opportunités mais nécessite une évaluation soigneuse du risque,
notamment sur les classes d'actifs très exposées aux corrections
sur les marchés d'actions, à commencer par les obligations
classées en catégorie spéculative par les agences de notation
("high yield"), estime Steve Bramley.
    Dans ce contexte, la société de gestion a fortement augmenté
la pondération en obligations souveraines (30,5%) de son
principal fonds obligataire, en soulignant leur intérêt dans la
stratégie de couverture d'un portefeuille.
    La dette d'entreprise classée en catégorie investissement
("investment grade") représente encore 36,2% du fonds, même si
la pondération a été réduite depuis le début de l'année, et la
part du "high yield" (16,7% du fonds) n'a été que faiblement
augmentée.
    Fidelity a par ailleurs nettement abaissé la pondération des
obligations indexées sur l'inflation (0,9%) et celle de la dette
émergente (9,2%).

    Voir aussi :
    ANALYSE-Le marché des obligations d'entreprise en proie au
doute  
    

 (Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)
 

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