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France-Guillaume dit "non" à des zones de 150 mètres sans pesticides
information fournie par Reuters 04/09/2019 à 15:47

 (Actualisé avec réaction de la FNSEA, trois derniers
paragraphes)
    PARIS, 4 septembre (Reuters) - Le ministre français de
l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est dit mercredi opposé à
l'instauration de zones sans pesticides dans un rayon de 150
mètres autour de toute habitation.
    Une telle mesure, qu'un maire breton a prise dans sa commune
avant de se heurter à une décision de justice, empêcherait
l'agriculture française d'assurer l'autonomie alimentaire du
pays - "une folie pour le consommateur" - et gonflerait donc les
importations, a justifié l'ex-sénateur socialiste sur Europe 1.
    "S'il devait y avoir des zones de non-traitement de 150
mètres autour de toutes les habitations, alors ça serait la plus
grosse artificialisation des terres jamais obtenue", a également
justifié Didier Guillaume.
    Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), Daniel Cueff, a
tenté d'interdire l'épandage de produits phytosanitaires à moins
de 150 mètres des maisons d'habitation en signant un arrêté
municipal, que le tribunal administratif de Rennes a suspendu
dans la foulée, fin août.  
    Dans une interview accordée à Konbini le 23 août, Emmanuel
Macron a dit soutenir les "intentions" du maire et reconnu la
légitimité de ses "motivations", tout en soulignant qu'il ne
pouvait cautionner un arrêté qui "ne respecte pas la loi".
    La ministre de la Transition Ecologique, Elisabeth Borne, a
pour sa part dit partager "totalement la préoccupation" de l'élu
breton. Elle a également promis de soumettre sous peu un projet
de nouvelle réglementation à une consultation. 
    Sur Europe 1, Didier Guillaume a renvoyé à une disposition
de la loi de 2018 sur l'agriculture et l'alimentation, qui
prévoit de subordonner, à compter du 1er janvier 2020, l'usage
de pesticides à des "chartes" locales.     
    "Ce que je souhaite, comme le Premier ministre l'a arbitré,
c'est que nous savons qu'au 1er janvier 2020 il y aura des zones
de non-traitement qui seront mises en place là où il il n'y aura
pas eu de charte de riverains", a-t-il dit.
    Didier Guillaume a également parlé de possibles bandes sans
pesticides de trois à cinq mètres.
    "C'est le sens du pragmatisme", a salué la présidente du
puissant syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert, lors de sa
conférence de presse de rentrée, dénonçant le "harcèlement" dont
les agriculteurs seraient la cible et les chiffres "farfelus"
des anti-pesticides. 
    "On a besoin de traiter nos cultures", a-t-elle argué.
"L'agriculture sans phyto aujourd'hui, ce n'est pas possible et
je pense que demain, ça ne le sera pas non plus."

 (Simon Carraud et Sybille de la Hamaide, édité par Sophie Louet
et Yves Clarisse)
 

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