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ENTRETIEN MARCHÉS-Les tensions commerciales se font sentir-Mandarine Gestion
information fournie par Reuters 31/07/2019 à 13:43

    * Pas de signaux d'alerte sur le luxe
    * Mais les valeurs cycliques commencent à souffrir
    * Attention aux équipementiers automobiles
    * Les révisions à la hausse des prévisions sont rares
    * Commerce et Brexit à surveiller au troisième trimestre 

    par Patrick Vignal
    PARIS, 31 juillet (Reuters) - La saison de résultats
trimestriels des entreprises françaises qui bat son plein montre
que les effets des frictions commerciales commencent à se faire
sentir sur une partie du marché, dit-on chez Mandarine Gestion.
    Si certains secteurs, comme le luxe, résistent avec des
publications toujours robustes, d'autres souffrent, explique à
Reuters Thierry Le Clercq, gérant actions senior pour la société
de gestion.
    "Sur les valeurs cycliques très exposées à la thématique
commerciale, on commence clairement à voir les effets des
tensions entre les Etats-Unis et la Chine, et les entreprises le
disent", dit-il.
    Pourtant en première ligne parce qu'elles dépendent
lourdement de la demande chinoise, les grosses capitalisations
du luxe comme LVMH  LVMH.PA , L'Oréal  OREP.PA  ou Kering
 PRTP.PA  tirent encore leur épingle du jeu, dit-il.
    "En France, vous avez LVMH et L'Oréal qui sont les premières
capitalisations du CAC 40 et sont à surveiller comme le lait sur
le feu, même s'il n'y a pas pour l'instant de vrais signaux
d'alerte et de véritable impact sur le consommateur chinois des
tensions commerciales avec les Etats-Unis", dit-il.
    "A 375 euros sur LVMH, la valorisation est un peu tendue.
Maintenant, les taux bas vont baisser mécaniquement le taux
d'actualisation et monter la valorisation.  
    "Qu'il y ait des prises de bénéfice, oui, mais on peut
justifier la valorisation actuelle et trouver du potentiel, même
sur les cours actuels."
    
    PRUDENCE SUR LES ÉQUIPEMENTIERS AUTOMOBILES
    Certaines autres entreprises également très exposées à la
Chine, à commencer par les équipementiers automobiles, soulèvent
un optimisme qui peut paraître excessif, selon le gérant.
    "On a eu un peu de mal à comprendre les réactions positives
sur des titres comme Plastic Omnium  PLOF.PA  ou Faurecia
 EPED.PA , qui ont pris plus de 10% le jour de la publication",
dit-il.
    "Faurecia est un entreprise très bien gérée mais le secteur
est quand même plutôt dans la tempête et l'optimisme de
certains, notamment Valeo  VLOF.PA , est plutôt stupéfiant.
    "On ne voit pas la production automobile mondiale repartir
et ce n'est pas un secteur sur lequel on va se précipiter parce
que, pour le moment, on n'a pas de visibilité."
    Autre secteur en difficulté, les banques, forcées de
naviguer dans un univers de taux durablement bas appelé à peser
sur leur rentabilité. 
    "Le critère le plus important pour les banques, ça reste le
capital. Quand vous sortez des bons chiffres sur le capital, ce
qui est le cas ce (mercredi) matin pour BNP Paribas  BNPP.PA ,
vous rassurez", dit Thierry le Clercq. 
    "Après, l'environnement est affreux, avec le 10 ans allemand
à -0,4%. Il y a toujours moyen de gagner sur le spread mais
quand vous voyez le taux de dépôt auprès de la BCE qui est à
-0,4% et pourrait baisser encore, c'est très compliqué pour
elles."
    
    LE COMMERCE, CLÉ DU TROISIÈME TRIMESTRE
    Si la posture particulièrement accommodante des banques
centrales ne favorise pas le secteur bancaire, elle soutient en
revanche l'ensemble des valorisations, tout en adressant un
message guère rassurant sur les perspectives de l'économie
mondiale, fait valoir le gérant.
    "Les taux bas soutiennent mécaniquement les valorisations
des actifs risqués mais si les banques centrales en remettent
une couche, plutôt avec vigueur comme cela semble devoir être le
cas jusqu'à la fin de l'année aux Etats-Unis et en Europe, c'est
quand même qu'il y a une dégradation de l'environnement
économique", dit-il.   
    "Cela entretient également une bulle qui est en train de se
former sur les actifs réels, comme l'immobilier coté, et vous
voyez les valeurs cycliques qui commencent à souffrir."
    Les prévisions prudentes de la plupart des entreprises
françaises en cette saison de résultats du deuxième trimestre
témoignent d'un avenir incertain, en raison notamment des
incertitudes politiques du côté du commerce ou encore du Brexit,
deux dossiers que les marchés vont continuer de suivre avec la
plus grande attention au troisième trimestre, poursuit Thierry
Le Clercq.
    "L'élément clé est de savoir si on va avoir une forme
d'accord du côté du commerce mondial. Toute la partie cyclique
du marché souffre et attend de bonnes nouvelles de ce côté-là.
Il nous semblerait qu'il serait opportun pour Donald Trump de
calmer les choses et d'être un peu moins agressif dans ses
prises de position", dit-il.
    "Le marché est efficient à court terme et de nombreux
éléments sont déjà intégrés dans les cours mais des incertitudes
demeurent, ce qui crée une certaine nervosité.
    "Qu'il y ait de la volatilité, c'est très bien, mais il ne
faudrait pas non plus que ce soit une mer déchaînée en
permanence, ce qui n'est pas le cas pour l'instant."  
    

 (édité par Véronique Tison)
 

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