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Emoi syndical chez HSBC France à la veille de la cession de la banque de détail
information fournie par Boursorama avec AFP 28/12/2023 à 08:28

La vente du réseau de banque de détail de HSBC en France au fonds américain Cerberus, qui doit se matérialiser le 1er janvier, suscite l'inquiétude des élus syndicaux qui redoutent ne pas être transférés dans la nouvelle entité comme les autres salariés.

( AFP / FABRICE COFFRINI )

( AFP / FABRICE COFFRINI )

Interrogé par l'AFP, le délégué syndical national FO Eric Poyet fait part de sa "grande frustration" pour les 82 salariés concernés. "C'est comme si vous étiez à la gare, que le train partait et que vous restiez sur le quai", résume-t-il.

Le réseau de HSBC en France doit passer le 1er janvier sous contrôle de la société My money group (MMG), détenue par le fonds américain Cerberus via une société basée aux Pays-Bas, après plusieurs années de tractations entre les deux parties.

Le bouquet est constitué d'un peu moins de 250 agences, la marque historique Crédit commercial de France (CCF, que l'acquéreur souhaite faire revivre) et 3.500 salariés, mais sans les représentants syndicaux.

L'inspection du travail s'est en effet opposée à ce que ces salariés dits "protégés" soient transférés dans la nouvelle entité, selon plusieurs sources syndicales.

La raison? Elle n'avait pas en sa possession l'agrément bancaire obtenu pourtant le 24 novembre par MMG auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme des banques et des assurances.

HSBC a fait appel de cette décision le 12 décembre auprès du ministère du Travail, toujours selon des sources syndicales, qui a quatre mois pour confirmer ou infirmer la décision de l'inspection.

- Mise à disposition -

Avant cette décision ou de nouvelles élections syndicales, le nouveau CCF ne disposera donc d'aucun élu du personnel. "Il n'y aura personne, c'est une grande inquiétude pour les collaborateurs", souligne M. Poyet.

En attendant, HSBC a proposé lors d'un comité social et économique (CSE) exceptionnel mercredi de mettre à disposition au nouveau CCF certains de ces salariés protégés.

Mais cette mise à disposition ne concerne que 20 des 82 concernés, jugés "indispensables" par l'entreprise, explique à l'AFP Marie-Noëlle Darretche, déléguée syndical nationale adjointe au sein de la CFDT, une situation "inconfortable" selon elle.

A titre d'exemple, ces salariés mis à disposition conserveront leur mandat syndical au sein de HSBC mais ne pourront plus avoir accès à leurs outils de travail, leur boîte email ou la base de données des employés par exemple, au motif que HSBC et CCF seront demain en situation de concurrence.

Ils ne pourront par ailleurs pas se présenter aux futures élections syndicales du CCF tant qu'ils n'auront pas été transférés, hors celles-ci arrivent dès le mois d'avril.

- "Maltraitance généralisée" -

Parmi les élus syndicaux de HSBC en France, ceux de la CFDT sont de loin les plus offensifs contre leur direction. Dans un tract publié le 22 décembre, ils dénonçaient une "maltraitance généralisée" envers les salariés et les représentants du personnel.

Le secrétaire général CFDT banques et assurances Thierry Tisserand fait part auprès de l'AFP d'"une grosse inquiétude" des salariés, "sans perspective pour l'avenir".

Tant que la cession n'est pas finalisée, l'acquéreur reste en effet plutôt discret sur sa stratégie commerciale, le devenir du réseau et les moyens d'arriver à la "banque française patrimoniale et à taille humaine" espérée.

"On a une vision sur la stratégie globale (...) mais on est quand même frustré de n'avoir aucune idée de la stratégie opérationnelle", déplore Bruno Ronsin, élu CFTC.

La situation particulière des élus syndicaux n'est pas le seul couac de la cession en cours. HSBC s'est par exemple excusé courant décembre auprès de ses clients britanniques ayant effectué des paiements en France pour leur avoir transmis une information erronée.

La société a par ailleurs enregistré de nombreux départs, principalement des démissions selon M. Ronsin. Elle communiquait jusqu'à présent sur un effectif de 3.900 salariés à transférer, contre 3.500 aujourd'hui.

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