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Droits des Ouïghours en Chine: BASF accélère la cession de deux coentreprises locales
information fournie par Boursorama avec AFP 09/02/2024 à 16:01

( AFP / DANIEL ROLAND )

( AFP / DANIEL ROLAND )

Le géant chimique allemand BASF a annoncé vendredi qu'il allait accélérer la cession de deux coentreprises dans la région chinoise du Xinjiang, après des accusations de presse sur des violations des droits de la minorité ouïghoure chez son partenaire local.

Ces accusations visant l'industriel chinois Markor "contiennent de graves allégations faisant état d'activités incompatibles avec les valeurs de BASF", indique le groupe allemand dans un communiqué. Par conséquent, BASF "accélérera le processus en cours" de vente de ses parts dans deux coentreprises à Korla, dans la région du Xinjiang, produisant du butanediol.

BASF précise avoir lancé le processus de vente de ses parts dans les deux coentreprises "au quatrième trimestre 2023", initialement pour des motifs environnementaux.

Mais des enquêtes publiées la semaine dernière par des médias allemands, la chaîne publique ZDF et le magazine Der Spiegel, ont mis la pression sur le groupe, qui ne détaille cependant pas le calendrier de cette cession.

Selon la presse, des employés de Markor seraient impliqués dans une campagne de contrôle et de répression menée par les cadres du parti chinois au pouvoir dans la région du Xinjiang.

Des compte-rendus de visites chez des familles ouïghoures en 2018 et 2019 auraient amené les autorités chinoises à faire enfermer de nombreux membres de cette minorité dans des camps de rééducation ou en prison.

BASF déclare vendredi qu'il ne dispose d'aucune preuve, même en lien avec les accusations, que des employés des deux coentreprises de Korla aient été impliqués dans des violations des droits humains.

Ces accusations sur les droits s'ajoutent à des préoccupations économiques et environnementales. BASF Markor Chemical Manufacturing et Markor Meiou Chemical, les deux entités concernées, produisent du 1,4-butanediol (abrégé 1,4 BDO), utilisé dans la fabrication de divers produits chimiques, notamment des plastiques et des solvants.

Or les éléments dans la chaîne de fabrication du BDO subissent "une pression concurrentielle accrue" et affichent une "surcapacité mondiale", explique BASF.

De plus, cette production à base de charbon et énergivore n'est pas compatible avec l'intention de BASF de décarboner son offre de produits, affirme le groupe.

La présence de BASF en Chine, où est réalisée environ la moitié de la production chimique mondiale, reste par ailleurs "inchangée", selon le communiqué.

Le groupe compte toujours investir dix milliards d'euros dans un futur complexe chimique dans la province du Zhejiang.

BASF n'est pas le seul groupe européen dont la présence au Xinjiang est critiquée par les défenseurs des droits, selon lesquels de nombreuses marques, notamment du textile, continuent de vendre des vêtements fabriqués via le travail forcé des Ouïghours. Volkswagen a été également mis en cause à plusieurs reprises, démentant les accusations.

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